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1400 demandes de bourses pour la rentrée universitaire 2019

Réunie mercredi 29 mai, la Commission d’attribution des bourses a sur son bureau 1 400 demandes, dont 800 pourront être validées. Coût pour le Pays : 400 millions de Fcfp pour l’année. 

Environ 800 étudiants polynésiens vont bénéficier d’une bourse étudiante pour la rentrée 2019. La commission a reçu environ 1 400 demandes, indique la représentante à l’assemblée Virginie Bruant qui y siège, mais nombreuses sont celles qui ne répondent pas aux critères d’attribution. Parmi les motifs de refus : dossier incomplet, âge limite (30 ans) dépassé, étudiant métropolitain, ou même étudiant fraîchement pacsé pour répondre aux critères.

Octroyées selon le niveau de ressources de l’étudiant et de sa famille, ces bourses représentent une dépense publique de 400 millions de Fcfp pour l’année universitaire 2019-2020. Les bourses concernent aussi bien les étudiants en Polynésie française que ceux qui vont poursuivre leur cursus en métropole. Le montant de la bourse pour ceux qui restent au fenua, selon leur niveau et leur type d’études, peut atteindre de 40 000 à 50 000 Fcfp par mois, de 60 000 à 71 600 Fcfp pour ceux qui étudient en Europe, et 60 000 Fcfp pour ceux qui étudient ailleurs à l’étranger. Ceux qui quittent la Polynésie ont également droit à une « indemnité de premier équipement » d’environ 30 000 Fcfp pour faciliter leur installation.

La gestion des bourses en métropole bientôt retirée à la délégation ? 

La réunion de la commission a été l’occasion d’évoquer certaines pistes d’amélioration. Les étudiants qui sont hors du territoire se voient verser leur bourse sur 12 mois, tandis que ceux qui restent en Polynésie ne la perçoivent que durant 9 mois. Ces derniers demandent la possibilité d’étendre à 10 mois le versement de leur bourse, de septembre à juin, car ils ont souvent des examens au mois de juin. La ministre de l’Éducation Christelle Lehartel étudie la possibilité de répondre à cette demande à la rentrée 2020.

Autre amélioration en vue : retirer à la Délégation polynésienne à Paris la gestion des bourses des étudiants qui sont en France, et qui se plaignent de retards. La DGEE, qui gère les bourses des étudiants locaux, pourrait s’en charger, c’est en tout cas la solution que la ministre dit étudier. Une pierre de plus dans le jardin de la Délégation à Paris, que la chambre territoriale des comptes assimilait, fin 2017, à un service de « conciergerie » de la présidence à Paris, onéreux et peu efficace.

Enfin, le 19 juin prochain, les Assises des étudiants se tiendront dans le hall de l’assemblée, pour ceux qui veulent d’ores et déjà planifier leur rentrée 2020.