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193 dénonce les « mensonges » de Lana Tetuanui et Edouard Fritch

Après la décision du tribunal administratif mardi de rejeter dix demandes d’indemnisations sur douze, l’association 193 réagit en publiant un communiqué accusant Lana Tetuanui, Edouard Fritch de mentir et d’avoir aidé le Civen à « réintroduire la notion du risque négligeable ».

 « Mensonges », « complicité ». L’association 193 a des mots durs à l’égard de la sénatrice Lana Tetuanui et du gouvernement polynésien, après la décision du tribunal administratif mardi de rejeter dix demandes d’indemnisations sur douze.

Pour  l’association 193, qui défend les victimes du nucléaire, « le président Fritch et la sénatrice Lana Tetuanui n’ont cessé de défendre l’idée que l’amendement inséré dans la loi Morin le 28 décembre 2018, connu sous le nom de Lana Tetuanui, allait aider les Polynésiens victimes du nucléaire. Or, la décision du tribunal administratif en ce mardi 4 juin 2019 confirme bien que c’est le contraire qui est en train de se passer et que les propos tenus par les deux défenseurs polynésiens des essais propres ne sont, encore une fois, que des mensonges à la population polynésienne ».

L’association estime que « le Civen, grâce aux élus de l’actuel gouvernement polynésien, avec la mesure de 1 millisievert, a réussi à réintroduire la notion du risque négligeable ».

193 s’interroge sur le silence des autres associations

L’association présidée par le père Auguste Uebe-Carlson s’en prend même à ses consœurs : « L’Association 193 se pose quelques questions par rapport à la posture actuelle des autres associations anti-nucléaires : pourquoi ne réagissent-elles pas face à l’amendement de Lana Tetuanui qui remet gravement en question ce qu’elles ont combattu auparavant à propos du ‘‘risque négligeable’’ ? Ce silence assourdissant va dans le sens du gouvernement Fritch. »

Ces douze dossiers de demandes d’indemnisations avaient été déposés entre le 21 juin et le 22 novembre 2018 et d’abord refusés par le Civen. Le 22 janvier 2019, trois semaines après l’amendement Tetuanui introduisant dans la loi Morin le fameux seuil de un millisievert, le tribunal administratif de Papeete avait refusé une première fois de se prononcer sur ces douze dossiers. Il a finalement tranché le 4 juin, en s’appuyant sur ce nouveau seuil pour rejeter dix dossiers sur les douze et en demandant une expertise supplémentaire pour les deux derniers.

Jeudi matin à l’assemblée, en réponse à une question orale de la représentante Tavini Eliane Tevahitua demandant à Édouard Fritch s’il n’avait pas menti par omission en défendant cet « amendement scélérat » à la loi Morin, c’est Jean-Christophe Bouissou qui a formulé la réponse du gouvernement. Il a qualifié la question «  d’attaque personnelle, gratuite et malveillante,» et s’est étonné qu’on puisse admettre de tels propos dans l’hémicycle. Jean-Christophe Bouissou a accusé le Tavini de faire du sujet « un fonds de commerce » avant de conclure :«  Arrêtez vos niaiseries nuisibles ».

 

 

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1 Commentaire

  1. tam
    6 juin 2019 à 16h05 — Répondre

    Pardon!!! cela veut dire que les 47 explosions nucléaires à l’air libre(dont on a une superbe photo au-dessus), ont tous été propres, sans aucune contamination des sols, sans aucune contamination de la mer, c’est vraiment prendre les polynésiens pour des ignorants…
    à TCHERNOBYL les sols sont toujours contaminés

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