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20 ans de réclusion pour le meurtrier de Sandy Ellacott

Henri Tehaurai a écopé de 20 années de réclusion criminelle pour le « meurtre » de Sandy Ellacott le 14 septembre 2015 à Bora Bora. Vetearii Tauira est condamné à 6 ans de prison ferme pour « violences volontaires » et Heilani Achille à une année de prison pour « non assistance à personne en danger ». Vendredi matin, avant de clore les débats, la parole a été donnée au père et à la fille de Sandy Ellacott. « Tu m’as demandé le pardon, non moi je ne peux pas, je ne peux pas pardonner une telle sauvagerie », a lâché l’ancien président des sauveteurs en mer de Polynésie, Stanley Ellacott.

Avant les réquisitions de l’avocat général et les plaidoiries des parties civiles et de la défense, la cour d’assises a donné la parole au père et à la fille de Sandy Ellacott vendredi matin. C’est d’abord la fille de la victime, aujourd’hui âgée de 15 ans, qui s’est avancée face aux jurés. L’adolescente a évoqué l’annonce de l’agression de son père et ses conséquences : « j’étais effondrée, je le suis toujours et je le serais toujours ». « Mon papa, c’était mon grand amour, mon héro, mon meilleur ami », a poursuivi la jeune fille avant d’explique que son père était « loin d’être un homme violent. C’était pas dans sa nature, il n’aimait pas se battre, la violence n’était pas dans ses normes ». « Je ne comprends vraiment pas pourquoi ils ont fait ça. Vous m’avez arraché une partie de ma vie, c’était horrible et ça l’est toujours », a lancé la jeune fille aux trois accusés qui écoutaient la tête baissée. « Il y a un énorme vide dans mon cœur ».

Stanley Ellacott, le père de la victime, s’est ensuite avancé à la barre pour parler de « son seul fils ». Très digne durant tout le procès, l’ancien président de la FEPSM a eu du mal à contenir son émotion et sa colère à la barre. Il a évoqué sa femme qui n’a pas eu la force de venir témoigner, « ça fait plus de 850 jours, chaque jour elle pleure son fils, dont la dernière image est son visage tuméfié », a-t-il expliqué aux jurés avant de poursuivre : « et moi ça fait 850 jours que je bouillonne, cette cocotte minute elle doit sortir ». « Un parent qui perd son enfant c’est contre nature », a lâché Stanley Ellacott. Le père de la victime s’est ensuite adressé au principal accusé, Henri Tehaurai : « tu m’as demandé le pardon, non moi je ne peux pas, je ne peux pas pardonner une telle sauvagerie ». C’est un homme « libéré » qui a remercié la cour de l’avoir écouter.

Vendredi soir, les jurés ont condamné Henri Tehaurai à 20 années de réclusion criminelle pour meurtre, Vetearii Tauira à 6 ans de prison ferme pour violences volontaires et Heilani Achille à une année de prison pour « non assistance à personne en danger ».

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2 Commentaires

  1. Euclide
    10 février 2018 à 8h07 — Répondre

    Dommage pas assez, j’espère qu’il sortira pas avant pour bonne conduite. Une vie pour une vie.

  2. Daniel AUNEAU
    11 février 2018 à 8h01 — Répondre

    D’abord la prison pour une durée de 5 ans pour qu’il prenne conscience de son acte en isolement complet afin de se culpabilier et de ressasser en boucle le fait odieux qu’il a commis. A l’issue la peine de mort, car je ne vois pas pourquoi, il aurait délibérément ôté où enlevé la vie au fils à Stanley, dont je salue la sagesse de ses mots malgré une vengeance intérieure qui l’habite. Il ne demandait qu’à vivre comme tout à chacun et pour avoir été agressé de cette façon cruelle, sauvage et morbide, Voilà, à mon sens, la solution la plus viable.

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