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26e Heiva des Écoles : sous le signe des to’ere

Arata’i pour les percussions, Arato’a et Temanutiaitau pour la danse étaient les groupes vedettes de la deuxième soirée du Heiva des écoles.

Les sons rythmés et envoûtants des to’ere de l’école Arata’i, ont résonné aux oreilles d’un public plus nombreux lors de cette seconde soirée, et signent ainsi leur grand retour sur la scène du Grand théâtre de la Maison de la culture de Papeete. Teupoo Temaiana, dit Papi Teupoo, réalise son rêve en l’an 2000, lorsqu’il ouvre son école de percussions traditionnelles sur le motu Arue. Accompagné de sa bonne humeur, son enseignement dispense les bases de nos musiques traditionnelles à ses élèves. Techniques de frappe, apprentissage du rythme et perfectionnement de l’oreille musicale précéderont toujours la créativité. « C’est comme cela que la culture perdure », dit Papi Teupoo, garant de ses solides fondations. « La relève c’est vous les jeunes, nous on ne fait que passer… C’est à vous d’assurer le futur de notre culture ».

Arato’a, la danse comme remède à l’angoisse

Kehaulani Chanquy, directrice et chorégraphe de l’école Arato’a, créée en 2000 et sise sur le motu de la commune de Arue, a donné une magistrale démonstration, faisant salle comble, avec plus de 100 danseurs et danseuses dont les plus jeunes ont 3 ans, tous vêtus de somptueux costumes et de coiffes végétales impressionnantes, un ravissement pour les oreilles et la vue du public. Kehaulani ne compte plus ses participations au Heiva des écoles car c’est, pour elle et ses élèves, un bonheur sans cesse renouvelé. Assistée de Hinatea Ristorcelli, Matatini Mou, et Iohana Vivish, qui enseignent la danse aux filles, et de Sven Janssen pour les garçons, elle  a imaginé des enchaînements chorégraphiques réglés comme du papier à musique, confirmant une fois de plus l’immense talent d’une équipe soudée et passionnée. La danse et la culture comme remède à l’angoisse suscitée par le covid-19, c’est le message de Aratoa.

Temanutiaitau choisit le thème de l’oiseau pour son 5e anniversaire

Pour sa 4e participation au Heiva des écoles, une autre sensibilité, celle de Poura Le Gayic, fondatrice de l’école de danse Temanutiaitau, située à Paea, qui persiste et signe sur les planches avec bonheur. Depuis 2013, année où elle a obtenu son diplôme d’études traditionnelles et une médaille d’or des arts traditionnels, grâce aux formations reçues de Mamie Louise, Vaehakaiki Urima, Vanina Ehu et Erena Uura, elle n’a eu de cesse de progresser au fil de son amour du patrimoine polynésien et des prestations de son école, ouverte en 2015. En 2017, elle remporte notamment la deuxième place du Ori Solo Compétition en catégorie mehura. Le confinement a laissé des traces, réduisant la troupe de plus de 70 à 48 élèves, explique Poura Le Gayic, mais l’émotion de la danse reste intacte.

Reportage de Stéphane Sayeb et Victoire Brotherson

 

 

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