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Plus d’un enseignant sur deux en grève dans le primaire

©Stip

L’appel à la mobilisation dans le secteur de l’éducation, lancé par l’Unsa, du Stip et la FSU, a été entendu en Polynésie. Le ministère de l’Education a recensé 55% de grévistes dans le premier degré et 18% dans le second degré lundi matin. Le vice-recteur, Philippe Couturaud, a affirmé qu’il tenterait d’obtenir le maintien du nombre de postes d’enseignants en Polynésie lors du dialogue de gestion dans deux semaines, mais sans garanties.

Les enseignants ont répondu massivement lundi matin à l’appel à la mobilisation de l’Unsa, du Stip et de la FSU à l’occasion de la rentrée des classes. Le ministère de l’Education a recensé 55,42% de grévistes dans le premier degré et 18,15% dans le second degré. Principales préoccupations : la crainte d’une baisse du nombre de postes en Polynésie et les problèmes de gestion des remplacements dans les établissements scolaires.
Pas moins de 270 enseignants se sont rassemblés devant le vice-rectorat à Titioro lundi matin, drapeaux et banderoles à la main. Parmi eux, le secrétaire général de AI-UNSA (administrations et intendance d’UNSA) Thierry Barrère se félicitait de la mobilisation.

Les syndicats ont été reçus dans la matinée par le vice-recteur, Philippe Couturaud. Il précise, sur les « problèmes de remplacement et de la brigade de remplacement », qu’il s’agit d’un « problème de gestion interne à la polynésie ». En effet, il y a 1 800 enseignants pour 1 400 classes au fenua.
Sur le nombre de postes, si Philippe Couturaud affirme qu’il demandera le maintien des effectifs en Polynésie lors du dialogue de gestion avec Paris dans deux semaines, il rappelle également qu’aucun poste n’a été supprimé ces deux dernières années malgré une « baisse de la démographie » au fenua.

Diana Yieng Kwo, la présidente du Stip, s’est dite satisfaite de la rencontre avec le vice-recteur, mais affirme que son syndicat va rester « vigilant ».

Du côté de la FSU, Renaud Lorenzo dément les propos du vice-recteur. Il affirme qu’il y a eu 26 postes supprimés l’an dernier, en raison des non remplacements des départs à la retraite.

Du côté du ministère de l’Education, le directeur de cabinet, Manuel Sanquer, précise que sur les 1 800 enseignants mentionnés certains sont « hors de la classe », comme les conseillers pédagogique et les enseignants animateurs en reo ou en anglais.
Il affirme que si les enseignants ne sont pas bien remplacés, c’est parce que le « quota de remplacement » a déjà été dépassé à la suite des absences des enseignants.

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2 Commentaires

  1. Tamanotefenua
    13 novembre 2018 à 5h27 — Répondre

    Merci aux 55% du 1er degré d’avoir fait grève alors que Blanquer annonce une augmentation de 1800 postes au primaire. Se rendent-ils comptent qu’ils ont été blousés dans cette affaire ? Les PE ont servi les intérets du secondaire, des conseillers, des enseignants animateurs et des directeurs qui ne veulent pas qu’on touche à leurs intérets. 18% seulement des profs du secondaire ont fait grève alors que ce sont eux qui sont touchés par les fermetures de postes. On est bien aux antipodes, c’est le monde à l’envers !

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