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55% de la population de Tahiti et Moorea en dessous du « seuil de pauvreté métropolitain »

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Selon l’enquête sur les dépenses des ménages des îles du Vent, réalisée par l’Institut de la statistique de Polynésie française (ISPF) en 2015 et publiée récemment, la moitié de la population des îles vit avec moins de 100 000 Fcfp par mois. Plus précisément, l’ISPF note que 55% de la population vit sous le seuil de pauvreté métropolitain établi à 115 000 Fcfp.

L’ISPF a publié lundi l’enquête sur les dépenses des ménages en 2015 dans les îles du Vent. Un rapport qui révèle que dans les îles du Vent, 55% de la population vit sous le « seuil de pauvreté métropolitain » fixé à 115 000 Fcfp par mois. En métropole, 16% de la population vit en dessous de ce seuil.

L’ISPF indique également qu’il existe de « fortes disparités » des revenus dans cet archipel, puisque 10% des plus aisés déclarent un revenu mensuel supérieur à 320 000 Fcfp et 10% des moins aisés un revenu mensuel inférieur à 37 000 Fcfp. En 2015, la moitié de la population vit avec moins de 100 000 Fcfp par mois. C’est un quart de la population qui vit sous le seuil de bas revenu de 60 000 Fcfp. Et dans la zone rurale, qui comprend Hitia o te ra, Taiarapu Est et Ouest, Teva i Uta, Papara et Moorea, 37 % de la population se situe en dessous de ce bas revenu.

Plus généralement, l’enquête révèle qu’hors inflation les dépenses de consommations aux îles du Vent restent stables entre 2000 et 2015. L’alimentation reste le premier poste de dépense avec 17% du budget, soit 56 000 Fcfp. La viande tient une grande place à 22% puisque 96% de la population en achète ou en consomme. Les dépenses liées au transport représentent 16% du budget, soit deux points de plus qu’en 2000. Le budget dédié au logement baisse de trois points et représente, en 2015, 14% du budget, soit 89 000 Fcfp par mois. Il faut savoir qu’un ménage sur cinq rembourse un emprunt pour un achat de biens ou pour des travaux de rénovation.

Enfin, les ménages dépensent 15 000 Fcfp dans l’énergie répartie à 86% pour l’électricité et 14% pour le gaz. En enfin, les dépenses de communications progressent de 56% pour atteindre 14 000 Fcfp principalement dépensés en téléphonie et Internet.