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7 600 voitures vendues en Polynésie en 2019

©C.R.
Au dernier Salon de l’auto, les concessionnaires avaient constaté le regain de pouvoir d’achat des particuliers, mais aussi des entreprises.

Avec 3% de croissance l’année dernière, le secteur de l’automobile polynésien signe ses meilleurs chiffres de vente depuis plus de 10 ans. Gilles Bonvarlet, le président du syndicat des concessionnaires, fait le point sur un marché en pleine transformation.

Les chiffres officiels de la Direction des transports terrestres manquent à l’appel depuis plusieurs mois, mais les concessionnaires, eux, ont fait leurs calculs. En 2019, 7 587 voitures ont été livrées en Polynésie. C’est 224 de plus qu’en 2018, année déjà saluée par les professionnels. Il faut dire que le secteur, qui a connu ses records de vente au début des années 2000 avec plus de 8 000 voitures mises sur le marché par an, avait vu son activité divisée par deux entre 2009 et 2016.

Avec environ 3% de croissance en 2019, les ventes d’autos retrouvent donc une vitesse de croisière, note Gilles Bonvarlet, qui assure la présidence tournante du Syndicat professionnel des concessionnaires automobiles (SPCA). Le directeur général du groupe Sodiva pointe que la décennie a profondément transformé le marché : même si les pick-up (18% des livraisons) semblent rester « l’achat plaisir » des Polynésiens, les choix se font de plus en plus pragmatiques. Et les petites citadines (28 % des ventes), aidées par des exonérations fiscales partielles, tirent leur épingle du jeu.

Les motorisations hybrides et électriques, elles, bénéficient, d’exonération totale de taxes. Ce qui explique en partie leur succès. Les hybrides formaient 8% du marché en 2019, un record, mais les « tout électrique » ne dépassaient pas les 1%. Bien loin, des 8,2% qu’elles ont représenté, en janvier, sur le marché français, où va être mis en place de nouveaux malus écologiques. A entendre le président du SPCA, ce segment pourrait tout de même progresser rapidement grâce à l’évolution de l’offre des constructeurs.

Les marques chinoises prennent 15% du marché

Avec plus de 40 marques vendues localement, le parc automobile polynésien étonne aussi par sa diversité. Toyota, Kia, Peugeot, Dacia, Hyundai, Ford et Renault… Les poids lourds tiennent leur rang en 2019 mais sont suivis de près par beaucoup de challengers, notamment Suzuki, DFM ou Nissan, comme le pointe Gilles Bonvarlet.

Peu de marques chinoises, dans ce classement. Et pourtant, l’empire du milieu gagne beaucoup des parts de marché : 15% en cumulant les ventes des 10 marques réparties dans les différents groupes de la place. DFM, BYD et MG dominent le lot, poussés par les bonnes ventes de SUV et de véhicules électriques.

©C.R. Gilles Bonvarlet, patron du groupe Sodiva, assure depuis deux ans la présidence du SPCA. Il pourrait passer le relais en ce début février.

Une question reste en suspens : toutes ces livraisons, réalisées pour la plupart à Tahiti, ne font-elles pas qu’empirer l’encombrement de nos routes ? Difficile à dire, les chiffres sur le nombre de véhicules en circulation sont flous du côté de l’administration. Sans surprise, le syndicat des concessionnaires, lui, assure que les bons chiffres de vente montrent surtout que le parc s’est épuré de ses véhicules les plus vieux et polluants – notamment quand la prime à l’environnement et à la casse existaient encore. Quoiqu’il en soit, les Polynésiens semblent plus que jamais prêt à dépenser pour leur voiture : en 2018, l’industrie automobile représentaient près de 10% en valeur des importations du pays.

 

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2 Commentaires

  1. COROSOL
    7 février 2020 à 19h15 — Répondre

    Et si on parlait de la conformité de toutes ces voitures ? Notamment en ce qui concerne les clignotants : selon le code de la route (Article R313-14), ils doivent émettre une lumière de couleur orange. Or pour de plus en plus de véhicules ils sont de couleur rouge, se confondant avec le feu stop. Résultat on ne s’aperçoit de la manœuvre qu’au dernier moment. Qui sera responsable s’il arrive un accident mortel avec un cyclo ou un vélo ? le propriétaire du véhicule, le concessionnaire qui l’a vendu, l’importateur, la direction des transports qui délivre la carte grise ou le Ministre des transports ?

  2. Microstring
    8 février 2020 à 11h17 — Répondre

    Toujours plus de voitures vendues et toujours pas de nouvelle routes à l’horizon. Nos gouvernants seront-ils capable un jour de prévoir un plan de circulation…
    Quant aux pistes cyclables, pas une seule piste en vue à Papeete. La commune avec son maire me semblent retarder de vingt ans…
    Vivement les prochaines élections. Or, trouver un homme qui ne fait pas la chasse aux électeurs me semble difficile dans ce pays…

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