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Malaise au lycée après le tournage d’un film porno

L'entrée du lycée Mireille-Grenet de Compiègne, dans l'Oise. © Capture Le Parisien

L’entrée du lycée Mireille-Grenet de Compiègne, dans l’Oise. © Capture Le Parisien

La vidéo, tournée aux abords d’un lycée de Compiègne, a été repérée par les élèves. Le proviseur compte engager des poursuites.

C’est une publicité dont l’établissement se serait bien passé. Une vidéo pornographique a été tournée le 14 décembre, aux abords du lycée Mireille-Grenet, à Compiègne, dans l’Oise, rapporte Le Courrier Picard. Depuis, la vidéo, publiée sur le site pour adultes Jacquie et Michel, a été visionnée plus de deux millions de fois. Et notamment par des élèves du lycée. Ces derniers ont décidé d’en informer le directeur. Très embarrassé, Philippe Koszik compte engager des poursuites judiciaires.

Que montre cette vidéo ? Le site Jacquie et Michel, spécialisé dans le tournage de vidéos pornos amateurs, a diffusé, le 14 décembre dernier, un extrait gratuit de cette vidéo. Sur les images, Karina, 29 ans, se présente comme étant surveillante dans un lycée. Elle vient de sortir d’une journée de travail harassante et décide, pour se détendre, de s’adonner à une partie de jambes en l’air. Précision : la scène se déroule en extérieur, « en banlieue parisienne », selon les dires vagues des acteurs.

L’image du lycée ternie. Sauf que des élèves compiégnois (qui ont donc pu visionner la vidéo par on ne sait quelle coïncidence) reconnaissent leur établissement sur les images. Et de nombreux lycéens s’emparent de l’histoire sur les réseaux sociaux. La majorité des messages publiés sur Twitter sont regroupés sous le mot-clé (de toute élégance) #tasucercommekarina. « Tout le monde parle de la surveillante de Grenet c’est ouf ! », peut-on lire sur le réseau social.

Certains élèves du lycée se montrent pour leur part choqués par l’affaire. « La réputation de Grenet était déjà plutôt mauvaise alors avec cette histoire, ce sera encore pire. Ca nous a écœuré quand on a vu ça », commente une lycéenne, interrogée par Le Parisien. « On est d’accord pour dire que c’est la honte », ajoute un élève. Face à la tournure des événements, certains lycéens ont donc décidé de prévenir leur proviseur. « Nous avons entrepris des travaux pour améliorer l’image du lycée et avec cette vidéo, tous les efforts consentis par les équipes risquent d’être réduits à néant », déplore-t-il, contacté par L’Express.

« C’est la honte » :

Des poursuites possibles ? Pour éviter de tenir davantage l’image de son établissement, Philippe Koszyk a donc fait appel aux services juridiques du rectorat. Il espère trouver « dans quelle mesure cette affaire peut être portée devant la justice ». Sachant que la vidéo n’a pas été tournée à l’intérieur de l’école, il est difficile d’engager des poursuites judiciaires au motif de l’intrusion. Le proviseur ne pourra pas non plus mettre en avant la question de la protection des élèves aux abords des établissements. En effet, aucun élève n’était présent sur les lieux du tournage, qui s’est probablement déroulé un week-end, quand le lycée était fermé. Dans ces conditions, « une procédure pénale est donc difficilement envisageable », indique Me Valérie Piau, spécialiste du droit de l’éducation, interrogée par L’Express.

© Capture Le Parisien

© Capture Le Parisien

La seule solution serait donc d’engager une procédure civile « pour atteinte à la réputation de l’établissement et atteinte aux bonnes mœurs », détaille l’avocate. Le proviseur Philippe Koszy envisage pour sa part de poursuivre Jacquie et Michel pour usurpation d’identité. Dans la vidéo, l’actrice se fait en effet passer pour la surveillante de l’établissement. Or, elle n’a jamais travaillé au lycée Mireille-Grenet.

« Le souci ne s’était jamais posé ». L’un des réalisateurs de la vidéo a précisé que l’actrice était bien surveillante, mais dans un autre établissement.

Forcé de s’expliquer, il assure que « le but n’était pas d’embêter le lycée, ni d’embêter son proviseur ». « Ça fait cinq ans que je fais ce métier, le souci ne s’était jamais posé », a-t-il ajouté dans une interview au Parisien. Pour calmer la polémique, le site Jacquie et Michel a toutefois décidé de retirer la vidéo.

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Source : Europe1

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