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À Hao, le RSMA veut « s’intégrer complétement et devenir autonome »

Le Général Peloux, commandant du service militaire adapté (SMA) dans tout l’outre-mer, a posé ce lundi la première pierre des futurs locaux de la compagnie de Hao. Les travaux, qui doivent durer quatre ans et sont chiffrés à plus de 4 milliards de francs, attendent encore certaines autorisations. Mais la cérémonie était le moment d’installer définitivement sur l’atoll le régiment, qui occupe des bâtiments provisoires de la commune depuis 2022. La tavana Yseult Butcher y voit un pas supplémentaire vers le développement d’une véritable « économie circulaire » à Hao. Les cinquante stagiaires et de les quinze cadres participent déjà selon elle « au renouveau » de l’île.

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« La réussite par l’effort et le travail ». C’est par cette devise, inscrite sur une plaque de bois mise au jour, ce lundi, à l’entrée du site des futurs locaux du régiment, que les autorités du RSMA et de l’État sont venues confirmer leur souhait d’intégrer définitivement la compagnie à la vie de l’atoll. Annoncée fin juillet 2021 par Emmanuel Macron, cette quatrième compagnie du SMA au fenua avait été mise sur pied en un peu moins d’un an.

18 mois après son installation dans des locaux temporaires appartenant à la mairie, il est désormais important pour les autorités de faire avancer les travaux. C’est en tout cas ce qu’assure le général Claude Peloux, grand patron du Service militaire adapté, arrivé dimanche de Paris. « On ne va pas rester dans un dispositif transitoire même s’il est très confortable pour les jeunes, explique le commandant. On souhaite s’intégrer complétement et devenir autonome… Tout en préservant bien entendu l’équilibre avec la commune. »

Désalinisation et traitement des eaux usées

À entendre le commandant il n’y a plus de temps à perdre, surtout quand on connaît l’ampleur du chantier qui sera lancé « dès que le permis de construire obtenu ». Les travaux devraient démarrer avant la fin de l’année, et s’étaleront sur une période d’au moins quatre ans. La première phase de ce chantier, décrit comme « un véritable challenge » consiste à la création d’une unité de production d’eau potable par désalinisation suffisante pour couvrir la consommation quotidienne de tout le camp. Ainsi que d’une station de traitement des eaux usées, indispensable pour un site qui veut « réduire au maximum son impact sur l’environnement ».

De l’impact, pourtant, le RSMA en a déjà eu à Hao, et pour la tavana Yseult Butcher il est des plus positifs, tant sur le plan économique que sociétal. « Il y beaucoup de cadres qui vivent dans le village, explique-t-elle. Ils louent des maisons privées, consomment dans les magasins. C’est vraiment une économie circulaire, un peu comme un renouveau sur l’île. Et puis les VT, les volontaires techniques, sont nombreux à être originaires de Hao sans parler des jeunes qui ont intégré le RSMA et qui grâce à ça ont l’esprit plus ouvert. »

Quatre ans de travaux et 4,2 milliards de francs

Pour les autorités du SMA et de la commune, ce n’est que le début d’un développement bien plus important. Chiffré à environ 35 millions d’euros (4,2 milliards de francs), le site de la compagnie des Tuamotu devrait, à terme, pouvoir accueillir 90 stagiaires sur des formations tournées principalement vers l’écologie et vers le tourisme. Une aubaine pour la jeunesse dit Yseult Butcher qui n’oublie pas pour autant les projets défendus par la commune notamment celui qui ferait de Hao une zone de carénage pour les navires de passage.

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