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A Punaauia, des propriétaires veulent leur part du PPRN

© Te Fenua

Après l’annulation de la révision du plan de prévention des risques naturels (PPRN) de la commune de Punaauia par le tribunal administratif et l’annonce d’une seconde révision par le gouvernement, un collectif de propriétaire terriens est bien décidé à faire entendre sa voix. Surpris de ne voir que deux dossiers obtenir un passage de rouge à « rouge clair », les propriétaires demandent une implication du Pays dans les études et les travaux pour rendre constructibles leurs terres ou mettre en place une caisse d’indemnisation.

En avril dernier, le tribunal administratif de Papeete avait annulé le PPRN de la commune de Punaauia. Un PPRN modifié « sur-mesure » en 2016 pour créer une zone « rouge claire » afin d’accueillir des projets de construction auparavant placés sur des terrains jugés inconstructibles. Suite à cette annulation, le gouvernement a annoncé en août dernier une nouvelle révision « pour ajuster ponctuellement la cartographie par le biais d’expertises de terrain ». C’est à ce moment que le collectif Taatiraa te vai ara s’est formé autour de 27 propriétaires terriens de Punaauia. Le collectif s’est interrogé sur le fait que « sur 19 dossiers, seuls deux ont eu la chance de voir leur zone s’améliorer ». Les propriétaires de Punaauia veulent aujourd’hui se faire entendre du gouvernement et rallier le plus d’habitant à leur cause en organisant une soirée d’information jeudi prochain.

Pour le président du collectif, François Raoulx, le problème est « qu’il n’y a plus de places, les terres restantes sont toutes en zone rouge ». Selon lui, il n’est pas question d’ouvrir à la construction toutes les zones rouges, « en matière de sécurité il n’y a pas moyen de transiger ». Mais le propriétaire terrien estime qu’il existe des moyens pour rendre ces terres constructibles.

Reste que ces études hydrologiques et géologiques, ainsi que les travaux, « coûtent extrêmement chères ». Et du propre aveu de François Raoulx, les propriétaires n’ont pas les moyens de les financer. Alors qui ? Le Pays, répond le collectif.

Le collectif évoque également la mise en place d’une caisse d’indemnisation pour les propriétaires dont les terrains ne sont pas adaptables.

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