ACTUS LOCALESCULTURE

Abderrahmane Sissako président du jury du Fifo 2016

Le documentaire australien "Prison songs" de Joshua Gilbert, tourné dans une prison au Nord de l'Australie. © DR

Le documentaire australien « Prison songs » de Joshua Gilbert, tourné dans une prison au Nord de l’Australie, sélectionné au Fifo 2016. © DR

Le 13e Festival international du film documentaire océanien sera présidé cette année par le Mauritanien, Abderrahmane Sissako, qui a obtenu sept Césars en 2014 avec son film Timbuktu.

Cette année encore, c’est une belle édition du Fifo qui se profile. Du 30 janvier au 7 février, le public pourra découvrir pas moins d’une soixantaine de films. Et pour les départager, le jury sera présidé par un artiste de choix. Il s’agit d’Abderrahmane Sissako, réalisateur, scénariste et acteur, qui nous vient de Mauritanie. Son combat pour dénoncer les exactions et les guerres en Afrique a été plusieurs fois reconnu. Son dernier film, le superbe Timbuktu, qui raconte avec beaucoup de poésie l’avancée terrible des djihadistes au Mali, a décroché pas moins de sept Césars en 2014, dont celui du meilleur réalisateur et celui du meilleur film. Fidèle à ses orientations depuis 13 ans, le Fifo 2016 présentera des films venus de toute l’Océanie, Nouvelle-Zélande, Australie, Polynésie, mais aussi Chili, Vanuatu, Wallis et Futuna… Sur les 160 longs-métrages inscrits, le comité de présélection en a retenu 11 en compétition et 23 hors compétition. Dans la catégorie « Pacific Islands », anciennement « écran océanien », huit films seront présentés. Michèle de Chazeaux, productrice et animatrice, a participé à la présélection des documentaires. Elle nous livre ses coups de cœur.

Côté court-métrages, 18 films ont été sélectionnés, parmi 75 candidats. Parmi eux, des documentaires ou des fictions qui apportent parfois un regard plus décalé sur l’Océanie. Marie-Noëlle Frémy, membre du comité de pré-sélection, a été marquée par deux d’entre eux.

Le Fifo existe depuis 2004. « Il est en pleine adolescence », note avec humour Manouche Lehartel, vice-présidente de l’association organisatrice du festival. Il est le fruit d’une rencontre qui a eu lieu il y a 35 ans, à Bordeaux, entre Wallès Kotra et un certain Heremoana Maamaatuaiahutapu ! Les deux hommes se retrouvent plus de 20 ans plus tard, en 2004, pour créer le premier festival international du film documentaire océanien.

Le Fifo s’ouvrira par le désormais traditionnel « festival off », totalement gratuit. Il durera tout l’après-midi du dimanche 30 janvier et se poursuivra par la nuit du court-métrage. Il se terminera par une soirée consacrée à Abderrahmane Sissako, avec la projection de Timbuktu. Le festival débutera le mardi 2 février et se poursuivra jusqu’au dimanche 7. Les cinq membres du jury sont René Boutin, le directeur du festival Anuu ru Aboro de Nouvelle-Calédonie, Patrice Guirao, auteur, écrivain et parolier polynésien, bien connu pour ses comédies musicales, Teva Pambrun, chef de fabrication chez Polynésie 1ère, Julia Parnell, productrice de Nouvelle-Zélande, et Liz Stevens, directrice de l’unité documentaire dans la société australienne Screen Australia.

Article précedent

Répondeur de 15:30 le 08/12/15

Article suivant

Les CJA pour sortir les ados du décrochage scolaire

1 Commentaire

  1. AL Christian
    9 décembre 2015 à 17h41 — Répondre

    A écouter religieusement Manouche l’existence du FIFO  » est le fruit d’une rencontre qui a eu lieu il y a 35 ans, à Bordeaux, entre Wallès Kotra et un certain Heremoana Maamaatuaiahutapu ! Les deux hommes se retrouvent plus de 20 ans plus tard, en 2004, pour créer le premier festival international du film documentaire océanien ». Qu’est-ce qu’il ne faut pas entendre comme stupidités quitte à manipuler l’opinion publique. A l’écouter toujours religieusement on pourrait croire qu’il ya 35 ans le messie Heremoana avait déjà le premier polynésien à avoir l’idée de créer un festival de ce type bien entendu puisqu’il le vaut bien…… Sauf qu’il y a 35 ans les festivals de films documentaires existaient déjà dans le monde et l’idée d’en faire en Polynésie avait déjà été évoqué par celles et ceux qui travaillaient dans l’audiovisuel et la culture soit au niveau national, soit au niveau local. Le fait que le FIFO soit né en 2004 n’est à l’origine qu’une question de circonstances. Kotra avait déjà ce projet dans la tête depuis longtemps et à Tahiti à ce moment là le seul organisme à pourvoir accueillir ce genre d’évènement et disposant d’infrastructure adéquate c’était la maison de la culture qui plus est organisme territorial avec dans le futur des entrées d’argent conséquentes. Le fait qu’à ce moment là ce soit Heremoana le directeur n’a rien à voir avec le projet. Un autre directeur ou directrice aurait fait l’affaire puisque wallès était déterminé à le concrétiser à Tahiti. Mais Manouche et Heremoana étant passés maître dans l’art de faire avaler des couleuvres et également doués dans le cirage de pompes surtout entre eux sont prêts à tous les manipulations afin de faite grossir leur pito respectif chaque jours que Taaroa fait. Issus du sérail autonomisto-tahoeraa, hypocrisie et manipulation sont les moteurs de leur vie d’individus toujours à la recherche d’une reconnaissance viciée par l’arrivisme. Berk!

Laisser un commentaire

PARTAGER

Abderrahmane Sissako président du jury du Fifo 2016