INTERNATIONAL Abdeslam a pu communiquer avec des détenus malgré son isolement AFP 2016-10-09 09 Oct 2016 AFP Paris (AFP) – Salah Abdeslam, suspect-clé des attentats parisiens du 13 novembre, a réussi à parler avec d’autres détenus malgré son isolement, a reconnu dimanche le garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas, précisant que ses interlocuteurs ont été changés d’établissement. Salah Abdeslam est détenu à l’isolement depuis le 27 avril « à Fleury-Mérogis (sud de Paris), une maison d’arrêt considérable où il y a 4.366 détenus pour deux fois moins de places », a rappelé le garde des Sceaux au « Grand rendez-vous » Europe1/iTELE/Les Échos. « Chaque fois qu’il y a (eu de sa part) une tentation d’entamer une conversation avec un voisin, (…) eh bien la personne avec qui il tentait de discuter, même brièvement, a été immédiatement transférée dans un autre établissement », a-t-il affirmé. Ces voisins avec qui il tentait d’entrer en relation étaient « lointains puisque naturellement autour de lui les cellules sont vides », a souligné M. Urvoas. « Même s’il y a des éléments de plexiglas (à la fenêtre) qui lui interdisent d’accéder à l’extérieur il peut – j’imagine – en forçant la voix » se faire entendre d’un autre détenu, a-t-il poursuivi, ajoutant: « C’est arrivé ». Mis en examen pour assassinats terroristes et suspect-clé des attentats parisiens qui ont fait 130 morts, Salah Abdeslam est placé sous vidéosurveillance 24h/24, a-t-il rappelé. La chancellerie a récemment indiqué à l’AFP qu’une « procédure disciplinaire a été engagée contre Salah Abdeslam en septembre 2016 », sans toutefois indiquer à quels faits elle était liée. Interrogé par ailleurs sur le cas de Farouk Ben Abbes, un Belgo-Tunisien de 31 ans assigné à résidence à Toulouse après les attentats du 13 novembre, et dont la presse a révélé qu’il percevait le RSA, le ministre a reconnu « une erreur » du ministère de la Justice dans ce dossier. « J’ai engagé une procédure pour recouvrer les sommes qui lui ont été indûment versées », a indiqué le garde des Sceaux. Farouk Ben Abbes « est mis en examen pour association de malfaiteurs à but terroriste. Cette procédure va aller jusqu’au bout. De deux choses l’une: il est condamné, il sera mis en prison et ne touchera pas le RSA; il n’est pas condamné, il sera expulsé et ne touchera plus le RSA », a-t-il expliqué. Jean-Jacques Urvoas a par ailleurs indiqué qu’il y avait actuellement 340 personnes en détention poursuivies pour des faits liés au terrorisme, incarcérées dans 50 établissements, et qu’environ 1.300 personnes sont considérées comme radicalisées. © FEDERAL POLICE OF BELGIUM/AFP/Archives DSKPhoto de Salah Abdeslam fournie par la police belge le 17 novembre 2015 Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)