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« Accord politique » sur le référendum d’autodétermination en Nouvelle-Calédonie

Un consensus a été trouvé à Paris sur l’une des questions les plus brûlantes concernant le référendum d’autodétermination, qui doit avoir lieu au plus tard en novembre 2018, en Nouvelle-Calédonie. Tous les natifs vont être inscrits sur la liste référendaire. Les élus calédoniens de tous bords ont donné leur accord hier, au terme d’une longue journée de négociations à Matignon, en présence du Premier ministre et de la ministre des Outre-mer.

Le Premier ministre, Édouard Philippe, s’est félicité de l’accord trouvé à Matignon au terme du XVIe comité des signataires de l’Accord de Nouméa : « Nous avons un accord politique et, peut-être au delà de cet accord politique, nous avons une confiance. C’est au moins aussi important. » Au terme d’une dizaine d’heures de discussions, les responsables politiques calédoniens de tous bords sont tombés d’accord pour que tous les natifs soient inscrits sur la liste référendaire. Autrement dit, tous ceux qui sont nés sur le Caillou et qui y habitent depuis au moins trois ans pourront prendre part au référendum, Kanaks et non-Kanaks. Cela concerne « environ 7 000 personnes de droit coutumier et environ 4 000 personnes de statut civil de droit commun », a précisé le Premier ministre.

La semaine dernière, le Tavini avait publié un communiqué en soutien à ses « frères de lutte Kanaks », qui ont manifesté pour que tous les Kanaks soient inscrits automatiquement sur la liste électorale spéciale pour le référendum. Cette liste compte aujourd’hui environ 158 000 électeurs. Précisons que les non-natifs ne sont autorisés à participer au scrutin que s’ils sont arrivés en Nouvelle-Calédonie avant le 31 décembre 1994 et qu’ils peuvent justifier de vingt ans de domicile en continu. Tout le monde semble désormais s’entendre sur ces règles et la liste référendaire va pouvoir être complétée et arrêtée, mais il faut encore entériner l’accord politique conclu à Paris, le traduire dans les textes et là, il reste des divergences. La majorité des partis politiques estime qu’il va falloir modifier la loi organique.

Lors de ce XVIe comité des signataires, les élus ont abordé d’autres points concernant l’organisation du scrutin : les procurations, les bureaux de vote décentralisés à Nouméa pour les électeurs des îles et la présence d’observateurs de l’Onu pour superviser l’ensemble du processus électoral de la consultation.

Un point essentiel a été laissé de côté : la formulation de la question qui sera posée lors du référendum. Les élus devraient en discuter lors d’un prochain comité des signataires, en mars ou avril 2018. La date précise du référendum n’est toujours pas arrêtée non plus.

Les premiers accords trouvés doivent être finalisés dans les prochaines semaines. Le Premier ministre se rendra en Nouvelle-Calédonie à la fin du mois. « L’occasion de faire le point avec les partenaires sur les travaux qui doivent se poursuivre », a déclaré Édouard Philippe.

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