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Accueil haut en couleur pour le Dreamliner « Fakarava »

©Pascal Bastianaggi

Il était attendu comme le messie. Le tahitian Dreamliner « Fakarava » a touché le tarmac de l’Aéroport de Tahiti-Faa’a dimanche 14 octobre à 10h30. Pour accueillir celui qui va devenir le fleuron de la flottille d’Air Tahiti Nui, le président Edouard Fritch était entouré des membres de son gouvernement, du P-dg d’ATN Michel Monvoisin et de l’ensemble du personnel de la compagnie.

Il régnait une effervescence peu habituelle dimanche matin à l’aéroport. L’air était chargé d’effluves provenant des colliers et couronnes de fleurs qu’arborait la gente féminine qui, pour l’occasion, avait sorti leur plus belle toilette. Ce n’est pas tous les jours que l’on accueille un Boeing 787-9 Dreamliner. D’autant que celui-ci va gonfler les rangs de la flottille d’ATN et officier sur la ligne Tahiti / Los Angeles et Tahiti / Auckland, et cela dès le 7 novembre.

Le « Fakarava » n’est que le premier des Dreamliner appelés à servir sous les couleurs de la compagnie locale. Trois autres arriveront prochainement. Le deuxième arrivera en janvier 2019, le troisième en mai 2019 et le quatrième en août 2019. Avec l’arrivée de ces avions de nouvelle génération, c’est une page qui se tourne et le début d’une nouvelle aventure pour  la compagnie locale.

Le Tahitian Dreamliner « Fakarava » arrive à point nommé, au moment où le prix du carburant est à la hausse. Avec une économie de 29 000 tonnes de carburant par an, c’est autant d’argent d’économisé pour ATN et, cerise sur le gâteau, l’empreinte carbone qu’il laissera dans le ciel sera moindre par rapport aux Airbus, comme le confie Michel Monvoisin, P-dg d’ATN.

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Quant aux Airbus, qui jusqu’à présent assuraient les vols de la compagnie, ceux-ci seront revendus. Des discussions sont en cours avec des « brokers » (intermédiaires), mais à priori ils ne voleront plus. Ils seront démantelés, puis leur pièces mises sur le marché.

Concernant la défiscalisation des Dreamliner, défiscalisation qui avait fait quelques lignes dans le Canard Enchainé, dans lesquelles le journal doutait que celle-ci soit accordée se basant sur le fait que  les avions étaient américains. Michel Monvoisin balaie cette supposition d’un coup de manche. Pour lui, pas de problème de ce coté là.

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Pour Edouard Fritch, si la défiscalisation a pu poser problème dans un premier temps, celle-ci devrait être acquise. En effet, comme l’a rappelé le président du Pays, la défiscalisation a été créée pour permettre la création d’emploi. Et là ce n’est pas le cas, il s’agit d’un renouvellement de la flotte d’ATN.

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Pour autant, Edouard Fritch ne pense pas que le fait qu’ATN se dote d’appareils américains soit un frein à la défiscalisation, d’autant que des compagnies françaises ont choisi Boeing pour assurer leurs vols.

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Aller chercher les touristes là où ils se trouvent et les transporter dans les meilleures conditions possibles. Il semblerait qu’avec la nouvelle configuration cabine proposée par le Dreamliner, et aussi le fait que ses réacteurs soient moins bruyants que ceux de l’Airbus, le voyageur va gagner en confort.

Au total, le Dreamliner comprend 294 sièges répartis sur trois classes. La classe affaires « Poerava » proposera 30 sièges, configurés en 2-2-2 transformables en lits, d’une longueur de près de 2 mètres. La Premium economy, équipée de 32 sièges est configurée en 2-3-2, avec un pitch (distance entre l’arrière de votre dossier et celui du siège de devant) de 96,5 cm et une inclinaison de 20 cm. La classe économie sera composée de 232 sièges en configuration 3-3-3, avec une assise articulée et une inclinaison du dossier à 15 cm. Tous sont équipés d’écran vidéo individuel. A noter que le trajet Paris / Papeete devrait se faire avec 45 minutes de moins sur le trajet, l’avion volant plus vite et étant construit en matériau composite, du carbone, donc plus léger et un plus en terme de maintenance, le carbone ne rouille pas.