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Altercation avec la police: le défenseur du PSG Serge Aurier devant la justice

Paris (AFP) – Serge Aurier a-t-il frappé un policier en sortant de boîte de nuit? Le défenseur du PSG, qui nie les faits, comparaît lundi devant le tribunal correctionnel de Paris pour des faits de violences volontaires sur personne dépositaire de l’ordre public.

L’incident s’est déroulé lors du contrôle de son véhicule par des policiers de la brigade anticriminalité (BAC) au petit matin du 30 mai, à la sortie d’une boîte de nuit du VIIIe arrondissement de Paris.

Selon une source proche de l’enquête, l’international ivoirien s’est montré « véhément », « assez méprisant », jusqu’à ce qu’un policier lui demande de souffler pour contrôler son taux d’alcoolémie, puis de sortir de la voiture, une Porsche Cayenne. Il est notamment soupçonné d’avoir alors mis un coup de coude au thorax du policier.

Le latéral de 23 ans nie ces violences, qui ont entraîné selon la justice une incapacité totale de travail (ITT) d’un jour. Il a de son côté déposé plainte pour violences policières.

« C’était violent », a-t-il raconté le 22 juin, dans un entretien à Clique TV: « Ils (Les policiers) sont sortis de la voiture, m’ont insulté, contrôlé, brutalisé, je ne sais pas si j’ai encore la trace (sur son arcade sourcilière). J’avais aussi la lèvre +pétée+ ».

– « Rien à me reprocher » –

« Le pire, c’est que derrière, le +flic+ dit que je lui ai mis un coup au thorax, un coup de coude. Si j’avais voulu le toucher, je lui aurais mis une +bonne droite+… Lui m’a mis des +droites+ sur le visage. Il m’a +pété+ la lèvre et le front », a-t-il indiqué.

« Je n’ai rien à me reprocher dans cette affaire. Il y a au moins cinq ou six témoignages qui disent exactement ce que j’ai dit », a-t-il ajouté. 

Ces incidents étaient intervenus un peu plus de trois mois après le scandale provoqué par ses déclarations lors d’une séance de questions avec des internautes sur le réseau social Periscope, trois jours avant un huitième de finale aller de la Ligue des champions face à Chelsea.

Il y avait qualifié son entraîneur Laurent Blanc de « fiotte » et tenu des propos méprisants pour d’autres équipiers, comme Zlatan Ibrahimovic (« une gentille bête »), Angel Di Maria (« guignol ») ou le gardien Salvatore Sirigu (« il est +guez+ », c’est-à-dire cramé, nul).

Malgré la tempête médiatique qu’il avait provoquée, Serge Aurier, qui avait reconnu « une grosse connerie », avait écopé de la part du PSG d’une mise à pied jusqu’au 20 mars, soit cinq semaines, une peine jugée légère. Il avait fait un retour aussi inattendu que raté lors du quart de finale aller de Ligue des Champions contre Manchester City, où il avait été fautif sur le 2e but du club anglais (2-2).

Ce procès survient à deux jours d’un déplacement du PSG en Ligue des Champions chez le club bulgare de Ludogorets et trois jours après la deuxième défaite de la saison du champion de France en Ligue 1, marquée par l’exclusion du défenseur ivoirien.

Le défenseur ivoirien du PSG Serge Aurier (c), le 26 septembre 2016 au Palais de justice de Paris. © AFP

© AFP PATRICK KOVARIK
Le défenseur ivoirien du PSG Serge Aurier (c), le 26 septembre 2016 au Palais de justice de Paris

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