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« Après l’agression, Papy Ley a plongé »

Les enfants et petits-enfants de Papy Ley © Valentine Bluet

Les enfants et petits-enfants de Papy Ley © Valentine Bluet

La deuxième session des assises s’est ouverte mardi matin sur le procès de trois des cinq agresseurs de Papy Ley en juin 2012 à Arue. Les trois jeunes hommes, jugés pour « vol avec violences ayant entraîné la mort », encourent la réclusion à perpétuité. La défense a tenté durant toute la journée de « minimiser » les faits de violence afin qu’ils soient requalifiés en simple vol.

Le procès de trois des cinq agresseurs de Papy Ley en juin 2012 s’est ouvert mardi matin devant la cour d’assises de Papeete. Dans la nuit du 12 au 13 juin 2012, cinq jeunes hommes dont deux mineurs s’étaient introduits au domicile de Papy Ley derrière le Mac Donald de Arue. Le papy avait été passé à tabac et la maison mise sens dessus dessous par les cinq agresseurs qui avaient ensuite tenté de s’introduire dans le restaurant Wasabi à proximité. Papy Ley ne s’était jamais remis de son agression et était décédé huit mois plus tard. Mardi matin, ce sont les trois accusés majeurs qui sont arrivés tête basse devant les jurés de la cour d’assises de Papeete. La matinée a vu défiler trois témoins parmi lesquels une des filles de Papy Ley. Cette dernière a décrit son père, âgé de 74 ans à l’époque des faits, comme un homme « très indépendant, il se débrouillait très bien, il vivait seul ». Une autre des filles de Papy Ley explique qu’après l’agression « Papy Ley n’était plus le même… il a plongé ».

Le gérant du restaurant Wasabi qui a mis en fuite les cinq agresseurs le 12 juin au soir a aussi témoigné à la barre. Le jeune homme évoque également « un gentil papy, toujours sur son vélo, a qui j’offrais un café de temps à autre ». Le gérant du Wasabi a d’ailleurs indiqué connaître un des accusés avec qui il fréquentait la même salle de musculation : « plutôt un bon gars ». Le père de cet accusé était d’ailleurs présent mardi matin. Il s’est dit « pas fier de ce que mon fils a fait ». Le père a néanmoins défendu la « métamorphose » de son fils depuis sa sortie de Nuutania et son implication dans l’entreprise familiale…

La défense minimise les faits de violences

Si les trois accusés ont reconnu les faits de vols, tous trois ont réfuté les faits de violence envers Papy Ley. Il y a un « problème de qualification » selon l’avocate de la défense, Me Toudji. Les conséquences de l’agression sur la santé de Papy Ley sont également problématiques selon l’avocate.

L’avocat de la partie civile, Me Usang, trouve « scandaleux » cette « minimisation » des faits par la défense. L’avocat vise « à minima une requalification en coups et blessures avec infirmité permanente ».

Le procès se poursuit mercredi avec un verdict attendu dans la journée.

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1 Commentaire

  1. rationeloci
    25 mai 2016 à 11h20 — Répondre

    que ‘l’on donne un signal judiciaire clair et net a tous les voleurs potentiels,
    et agresseurs de tout genre!!

    a défaut de faire de la prévention,

    utilisons la menace du bâton !!!!!!!!!!!!!!! ya que ca qui marche!!,non?

    notre monde ne tourne plus rond!

    il faut appeler un chat un chat,

    et ces « sauvageons » doivent payer le prix fort!

    faut arrêter de « minimiser »!!!!

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