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Après les Padi, les plongeurs « fédé » se font entendre

Après la lettre ouverte de six jeunes moniteurs Padi polynésiens la semaine dernière, c’est au tour des moniteurs de plongée fédéraux de diffuser leur courrier adressé aux autorités du Pays concernant la réforme de la règlementation de la plongée sous-marine en Polynésie.

Le débat sur la réforme de la règlementation de la plongée sous-marine bat son plein au fenua, alors que le projet de loi du Pays s’est heurté à un avis défavorable du CESC mais n’est toujours pas passé à l’assemblée. Après la lettre ouverte de six moniteurs Padi polynésiens la semaine dernière qui dénonçaient l’impossibilité d’exercer leur métier au fenua, les « organismes professionnels et fédérations (ANMP, GMPP, SNMP et FEPSSM) » ont également adressé aux médias leur courrier envoyé au ministère des Sports, à la direction de la Jeunesse et Sport et à l’assemblée.

Dans cette lettre de six pages, les syndicats et fédérations « réagissent » à la lettre ouverte des moniteurs Padi et « déplorent que certains jouent sur la corde sensible de l’identité polynésienne » affirmant pour autant avoir été « les premiers à demander une formation locale adaptée au contexte polynésien ». Selon eux, les formations Padi ne permettent pas de « donner des compétences suffisantes pour exercer un métier à haute responsabilité ». Ils estiment également « qu’ouvrir le marché du travail sans conditions aux moniteurs des écoles étrangères (PADI, SSI…) serait très néfaste pour l’emploi local ».

Le courrier propose une « solution simple pour favoriser l’emploi local et développer le tourisme plongée ». Celle de « proposer un diplôme de moniteur polynésien, avec accès possible aux encadrants de toutes les écoles, par des tests d’entrée et des allègements, pourquoi pas un accès en candidat libre à l’examen final ? ».

Rappelons que le projet de loi du Pays doit encore passer en conseil des ministres, avant d’être soumis au vote de l’assemblée de la Polynésie française.

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6 Commentaires

  1. tam
    28 août 2017 à 9h29 — Répondre

    Voilà Mr P. Lecointre c’est la meilleur stratégie pour garder le monopole de la plongée sous-marine en Polynésie Française surtout que 75% des touristes qui visitent la P.F viennent des états-unis donc des PADI …

  2. Eden
    28 août 2017 à 19h37 — Répondre

    C’est tout simple dans la constitution Française et donc Polynésienne,européenne et même USA(ils ont aussi des brevets d’état . (Padi peut avoir des écoles aux USA car elles sont encadrées par l’équivalent des brevets d’état) ,il est impossible qu’une entreprise privée tel-que Padi et autres…puisse décerner des diplômes reconnues par les’ administrations car elles sont mercantiles et ne représentent pas les états comme une fédération sportive peut le faire,c’est une question très grave de justice pénale en cas d’accident!

    Il est ainsi impossible à une entreprise privée , de donner aussi des diplômes contre de l’argent et d’avoir ainsi des encadrements qui feraient non pas de la sécurité , mais uniquement de l’argent…
    Si votre enfant va à l’école vous voulez des profs confirmés et ayant la connaissance avec des vrais diplômés d’état…pour ses connaissances futur et sa sécurité au sein de l’école…
    Pour la pratique d’un sport où vos proches et vous même faites confiances dans un instructeur pour votre sécurité…pourquoi sa formation serait du n’importe quoi et uniquement reconnue par une entreprise privée sans contrôles aucun et au bon vouloir d’un directeur d’entreprise comme en exemple Padi..
    Vous voulez un vrai diplôme alors un effort ! pour la sécurité de tous…surtout dans le sport!
    Padi ainsi devra vous payer à un tarif normale et pas n’importe comment!…

  3. Matairii Maire
    28 août 2017 à 21h19 — Répondre

    Créons un diplôme local, nous avons l’autonomie interne, utilisons la ! Mais n’empêchant pas pour le moment les polynésiens de créer leur propre emploi … toutes dispositions réglementaires empêchant la reconnaissance de tout diplôme autre que métropolitain est un frein à l’emploi local, qu’on se le dise ! Nous vivons dans l’océan Pacifique entourés des plus grands pays de ce monde et il faudrait enfin que l’on grandisse et qu’on évolue dans notre région ! Toutes dispositions sensées protéger l’emploi local, ne feront qu’empêcher la création de l’emploi local… posons un cadre, et non des freins !

  4. Valérie Stoessel
    29 août 2017 à 11h51 — Répondre

    Juste pour clarifier les choses : la lettre ne vient pas du tout des « moniteurs fédéraux », qui sont uniquement bénévoles, mais bien des représentants du secteur PROFESSIONNEL, auxquels s’est ralliée la fédération polynésienne d’étude et de sport sous–marin.

  5. Isabelle KLEIN
    29 août 2017 à 16h51 — Répondre

    Oui, ne pas confonde moniteur fédéral et moniteur ou guide professionnel, les uns ne peuvent exercer que dans les associations, les autres dans des structures commerciales (au passage, pour ceux qui l’ignorent, celles-ci ne peuvent faire encadrer – et doivent rémunérer – que des encadrants ayant des diplômes homologués et en aucun cas des N4, moniteurs PADI, Dive Master PADI déjà certifiés ou en stage). Pour un grand nombre de professions, il est nécessaire pour exercer un travail rémunéré d’avoir un diplôme d’Etat (infirmière, éducateurs sportifs, etc….). Pour le sport c’est le cas, car la France réglemente les activités sportives. Pour la protection de l’emploi mais aussi et surtout la protection des usagers. Contrairement à une idée reçu, les DE sont entièrement financés pour les demandeurs d’emploi entre autres, le billet d’avion est pris en charge et une indemnité compensatrice est versée chaque mois. C’est le cas pour plein de formations qui ne peuvent être délivrées sur le Territoire et dont un grand nombre de polynésiens peuvent bénéficier. La Polynésie a mis en place il y a quelques années un brevet polynésien de Plongée Subaquatique et dans sa continuité va probablement mettre en place un nouveau brevet offrant plus de prérogatives (enseignement et totale autonomie) permettant même à ceux qui le souhaitent d’ouvrir un centre. Aujourd’hui, peu nombreux sont ceux qui peuvent se permettre le luxe d’autofinancer un diplôme de moniteur PADI (rien que pour accéder au monitorat, c’est 300 000 xpf, mais il faut passer avant un Dive Master, un Rescue, etc… qui sont aussi des formations très onéreuses) La formation est très courte. Connaissez vous beaucoup de métiers qui s’apprennent en seulement quelques semaines ? Surtout quand il s’agit d’acquérir des compétences en pédagogie, secourisme d’un plongeur en difficulté, organisation de l’activité, etc…. Ceci dit, il y a des bons moniteurs PADI, il y a de mauvais DE, mais objectivement le contenu de la formation n’est pas du tout le même. Préserver l’emploi local, c’est mettre en place des diplômes polynésiens, comme c’est le cas pour le basket, le vaa, la randonnée, etc….contrôlés par le Pays et non des enseignes commerciales! Et ne pas ouvrir sans conditions le marché du travail à pléthore de moniteurs d’écoles étrangères. S’il veulent obtenir ce brevet polynésien il y aurait même des allégements possibles. Ouvrir pourquoi pas, mais à ceux qui ont des compétences / connaissances au moins équivalentes au nouveau brevet polynésien. Il y a des jeunes au chômage qui rêveraient d’apprendre ce métier, des centres de plongée qui se plaignent de ne pas avoir assez de main d’oeuvre ! Pourquoi ne pas leur donner les moyens et les meilleures cartes en main pour exercer ce métier en toute sécurité ?

    Pour les 6 moniteurs PADI polynésiens, tous formés dans le même centre, je comprends qu’ils n’aient pas l’envie et le temps de repasser des examens ou des modules complémentaires. Mais il y a un système de dérogations qui fonctionne parfaitement bien puisqu’aujourd’hui, certains moniteurs PADI (polynésiens ou non) les ont obtenus, gonflant un peu plus le nombre de patentés…

  6. Isabelle KLEIN
    29 août 2017 à 18h01 — Répondre

    Tam, arrêtons de parler de monopole… il y a des diplômes polynésiens de guide de palanquée qui permettent à ceux ne veulent par aller se former en France de travailler, et bientôt des nouveaux diplômes polynésiens pourront leur permettre aussi d’enseigner et de gérer une structure. Tu sais, les syndicats et la fédération polynésienne de plongée défendent avant tout des formations de qualité et l’emploi des polynésiens. Franchement à qui va profiter l’ouverture sans conditions ? pour un polynésien qui va pouvoir travailler avec un diplôme étranger qu’il aura chèrement payé (mais avec une économie non négligeable de temps à mettre en rapport avec les compétences/connaissances acquises) c’est 10 non polynésiens qui grossiront le rang des patentés…

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