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Armes à feu: doit-on craindre une situation à la Calédonienne?

Une 5ème armurerie vient d'être agréée en Polynésie française (illustration) © DR

Une 5ème armurerie vient d’être agréée en Polynésie française (illustration) © DR

Par arrêté publié au Journal officiel ce mercredi, les services du Haut-commissariat viennent d’agréer une cinquième armurerie en Polynésie française. Elle pourra donc vendre des armes de 5ème et 7ème catégorie, comprenez les armes de chasse ou de tir sportif. Des armes soumises à simple déclaration.

Alors doit-on craindre des dérives comme c’est le cas chez nos voisins de Nouvelle-Calédonie?

Il y a quelques jours, le député calédonien Philippe Gomes dénonçait une situation inquiétante: plus de 50 000 fusils sont en circulation sur le Caillou pour une population de 265 000 habitants. Huit homicides par armes à feu ont été constatés depuis le début de l’année.

Philippe Gomes dénonçait le décret de 2009 facilitant l’accès aux armes. Paradoxalement, consulté par l’État avant la mise en place de ce décret, il avait donné un avis favorable à son application en Nouvelle-Calédonie et certains s’accordent à dire que des stocks d’armes aurait été constitués et que si la paix régnait sur le Caillou, la situation pourrait changer à l’approche du référendum d’autodétermination.

Dans sa réponse au député calédonien, Victorin Lurel, a promis qu’un décret beaucoup plus restrictif serait pris avant la fin de l’année reconnaissant que le texte de 2011 avait donné « le sentiment d’une certaine libéralisation ».

Alors qu’en est-il en Polynésie? La situation est-elle comparable?

Clairement non. Si l’accès aux armes a en effet été simplifié par le décret de 2009, il n’y a pas eu de ruée chez les armuriers et les contrôles restent très stricts quant à la délivrance des armes à feu.

D’après les chiffres communiqués par le Haut-commissariat 700 détenteurs d’armes de chasse et 110 d’armes de tir sportif sont enregistrés pour toute la Polynésie française. Le nombre d’armes en circulation est quant à lui estimé entre 1000 et 1500. Quant aux homicides par arme à feu, ils sont marginaux d’après le Parquet.

La situation au fenua est donc très loin de celle que connaissent nos voisins calédoniens. Moins d’espace pour chasser et une surveillance stricte des importations d’armes nous préserveraient, en tout cas pour le moment.

Précisons que sur les cinq armureries agréées, trois sont installées à Tahiti, une à Raiatea et une aux Marquises.

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1 Commentaire

  1. 21 novembre 2013 à 20h44 — Répondre

    Et voila comment on détruit un Paradis a petit feu…

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