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Assises : « Il la frappait comme si il frappait un sac de boxe »

Le dernier procès de cette session des assises s’est ouvert lundi matin. En avril 2014, sur l’atoll de Fangatau, une jeune femme décédait sous les coups répétés de son conjoint. Le mari violent risque 20 ans de réclusion criminelle.

C’est le dernier procès des assises qui s’est ouvert lundi matin au tribunal de Papeete. Jean-Jacques Mara, 34 ans, comparaissait libre devant la cour d’assises pour des faits de « violences ayant entrainé la mort sans intention de la donner par personne étant ou ayant été conjoint ». En avril 2014, Jean-Jacques et Véronica, sa femme, avait décidé de passer leur dimanche à boire chez des amis après la messe. Partis avec une glacière de komo, le couple s’était arrêté chez plusieurs personnes. Mais au cour de la journée, une dispute avait éclaté entre la victime et une personne de sa famille. L’accusé avait alors essayé de calmer le jeu mais la dispute s’était retournée contre lui. L’homme avait alors frappé sa compagne à coups de pieds et coups de poings. Un ultime coup de pied avait fait tomber la victime à terre. Le couple s’était finalement réconcilié et avait décidé de poursuivre leur beuverie. Mais une nouvelle dispute voyait le jour avec à la clé de nouveaux coups échangés. La victime chutait une nouvelle fois à terre. Chute qui allait se révèler fatale. L’homme était alors parti laissant sa femme sur place avant de revenir 30 minutes plus tard et constater que cette dernière était sans vie. Selon l’autopsie, la jeune femme est décédée d’un arrêt cardiaque des suites des coups qu’elle avait reçu provoquant un hématome sous-dural à l’arrière de la nuque.

A l’audience, les enquêteurs ont relaté les récits des témoins présents lors des disputes. Selon l’un deux, l’homme frappait sa femme « comme si il frappait un sac de boxe ». D’après l’enquête, le couple était fusionnel, extrêmement jaloux et coutumier de violentes disputes. En 2005, Jean-Jacques Mara s’était engagé à l’écrit devant le maire de Fangatau à ne plus commettre de violences à l’encontre de sa femme. Interrogé lundi matin par l’avocat général sur cette contradiction, l’accusé a reconnu n’avoir « pas respecté sa parole » et « regretter ».

Le procès doit se terminer mardi. Jean-Jacques Mara encoure 20 ans de réclusion criminelle.

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