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Au CGF, Sébastien Lecornu interpellé « sur des sujets qui ne rigolent pas »

©CP/Radio1

Le ministre en charge des collectivités territoriales s’est rendu samedi matin au Centre de gestion et de formation, et s’est déclaré « bluffé » par l’étendue et la qualité des formations proposées aux agents des communes. Il a également entendu des demandes des élus sur les futures formations et sur le projet d’une « maison des communes.»

Sébastien Lecornu a été accueilli par René Temeharo, qui préside le Centre de gestion et de formation. Il a assisté à une présentation de l’institution, qui est spécifique à la Polynésie française (voir encadré).

Le ministre a voulu voir dans le CGF une émanation de l’esprit du « service public à la française » : «Rendre le service public dans des îles qui sont parfois à 1 000 ou 1 500 kilomètres de Papeete, c’est un défi, et c’est quand même la beauté de notre République de se dire qu’il y a une notion du service public à la française, qui s’applique autant dans un arrondissement de Paris que dans un atoll éloigné de Polynésie française. »

Bientôt une « maison des communes » ?

Les élus du CGF ont exprimé leur souhait de créer une « maison des communes » qui pourrait regrouper le Syndicat pour la promotion des communes et le Centre de gestion et de formation, et permettrait d’augmenter la capacité des salles de formations par rapport à ses locaux actuels, au 3e étage de l’immeuble du Centre médical Mamao. Les explications de René Temeharo :

Ils ont également évoqué les formations qui seront requises dans le futur : « On est véritablement sur un plan d’investissement sur le moyen et long terme qui est intéressant, notamment sur les nouveaux métiers, » comme l’ingénierie environnementale, a déclaré Sébastien Lecornu.

Enfin il a été question de sécurité, tant au niveau de la police municipale que des corps de sapeurs pompiers. « Là on est sur des sujets qui ne rigolent pas, » a conclu le ministre.

 

Le CGF c’est quoi ?

Le Centre de gestion et de formation (CGF) est un établissement public local à caractère administratif créé le 29 novembre 2011. Il est un acteur majeur dans la mise en place de la réforme de la fonction publique communale en Polynésie française. Avec son administration et grâce à l’appui des communes, de leurs groupements, le CGF, exerce 10 métiers :

  • Bourse de l’emploi communal
  • Secrétariat-gestion des instances de la fonction publique communale
  • Concours et examens, listes d’aptitude
  • Statistiques sur l’emploi communal
  • Information-support aux élus et aux cadres RH en matière de statut des agents
  • Gestion des dossiers individuels de tous les agents communaux
  • Prise en charge des fonctionnaires privés d’emploi momentanément
  • Organisation de certaines épreuves d’aptitude physique pour le recrutement
  • Remboursement aux communes de certains types d’absences statutaires des représentants syndicaux
  • Formation des agents, animation des réseaux professionnels des cadres

Pour correspondre à la spécificité polynésienne, le centre de gestion et de formation est une institution unique au sein de la République. Fixées par le statut de la fonction publique communale en Polynésie française, les compétences du CGF sont, pour reprendre l’équivalent de l’architecture métropolitaine de la fonction publique territoriale, une juxtaposition du CNFPT, d’un centre de gestion départemental et du conseil supérieur de la FPT.

Tous les employeurs communaux financent le CGF sur la base de cotisations patronales. Ce sont 11 membres élus communaux représentant tous les maires et présidents de groupements de communes qui siègent en tant que titulaires au sein du conseil d’administration. Ils ont été élus par les maires et par les présidents suite au scrutin organisé en juillet 2014. Les membres élus du CGF ont à leur tour désigné leur président et quatre vice-présidents.

 

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1 Commentaire

  1. BR.D
    30 juillet 2019 à 8h00 — Répondre

    Tant que les communes continnueront de pistonner leur candidats la Polynésie n’avancera pas. Arrêtez cette hypocrisie avec les concours les maires continuent à être les seuls à décider qui ils recrutent. Ce statut du fonctionnaire communal est une aberration et un gros mensonge à la population !!

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