ACTUS LOCALESSANTÉ

Aucune hospitalisation en filière Covid au Taaone, une première depuis près d’un an

D’après le dernier bulletin épidémiologique, plus aucun patient n’était admis ce vendredi au CHPF pour des symptômes graves dus au coronavirus, que ce soit en réanimation ou dans le reste de la filière Covid. Ce qui ne veut pas dire que la menace d’une reprise épidémique est éteinte.

« Zéro hospitalisation ». Le bulletin épidémiologique diffusé quotidiennement par le ministère de la Santé n’avait pas affiché une telle mesure depuis le 9 août 2020, il y a exactement 11 mois. La filière spécialisée du CHPF, lancée pendant la période de confinement et de fermeture des frontières, s’apprêtait alors à affronter la première – et pour l’instant unique – vague épidémique du fenua dans cette pandémie. Deux mois plus tard, elle accueillait plus d’une centaine de patients, dont près d’une trentaine en réanimation. Du jamais vu pour les équipes du Taaone, qui ont dû, pendant cette période, décalé nombre d’opérations et d’interventions, et faire venir des renforts de métropole. Le CHPF aura pris en charge, tout au long de la crise, plus de 1230 Polynésiens touchés par des symptômes graves liés au virus.

La désaturation s’était faite par petit pas. Mais depuis la fin du mois de février, peut-être à la faveur des nouvelles fermetures de frontières, cette filière spécialisée n’a pas accueilli plus de 10 patients en même temps. Le Covid qui continue sa circulation « à bas bruit » au fenua, fait toujours quelques victimes, souvent âgées et atteintes de comorbidités. Deux personnes sont d’ailleurs décédées en filière Covid il y a quelques jours, faisant grimper à 142 le nombre total de décès liés au coronavirus.

Cette absence d’hospitalisation, doublée d’un très faible nombre de cas détectés au fenua – 13 cas actifs au dernier relevé – est bien sûr une bonne nouvelle. Les autorités, qui ont assoupli, très tardivement pour certains, les règles sanitaires ces dernières semaines, appellent toutefois à ne pas relâcher complètement la vigilance sur l’épidémie. Car beaucoup d’exemple dans le monde ont montré qu’une nouvelle vague pouvait arriver rapidement, notamment à cause des variants du Covid. Si la maladie est peu léthale pour les moins de 50 ans, le risque reste toujours le même : atteindre les personnes âgées ou vulnérables, et saturer les services hospitaliers, qui ont beaucoup d’autres pathologies à traiter.

Une quinzaine de cas de variant Delta ont été repérés et isolés chez des voyageurs lors de leur arrivée ou leur retour au fenua ces dernières semaines. Mais le risque existe malgré ce protocole : la semaine dernière, les équipes d’épi-surveillance avaient détectés deux cas contaminés localement par ces même variants, réputé très contagieux. L’origine de leur contamination – une résident non-vacciné de retour de métropole qui n’avait pas respecté son obligation de quarantaine et de tests de dépistages – a été identifié et l’enquête sanitaire n’a pas permis pour l’instant de repérer d’autres cas contacts. Mais “il est possible d’imaginer la présence d’autres sujets contact non identifiés »indiquait ce matin encore un épidémiologiste.

Les autorités sanitaires comme les médecins du CHPF le répètent donc : la meilleure façon de prémunir le fenua contre une « rechute » épidémique est de se vacciner et d’encourager ses proches à le faire. C’est ce rappelait le Dr Philippe Dupire, président de la commission médicale d’établissement du CHPF, l’épidémiologiste Dr Henri-Pierre Mallet et Daniel Ponia sur notre plateau la semaine passée :


 

 

 

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1 Commentaire

  1. 10 juillet 2021 à 9h42 — Répondre

    Quid de l’irresponsable qui a volontairement ignoré la quarantaine et les tests à J+4 et J+8 ?
    Ce triste personnage a certainement contaminé des proches ou non, ce genre d’individus a un comportement criminel et doit -être lourdement sanctionné sur le plan financier et pénal.

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