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Autisme : un accompagnement plus spécifique et axé sur la communication

©MB/Radio1

Nathalie et Sébastien Rougé viennent de fonder leur association, Tous CAApables. Ils proposent un accompagnement des enfants autistes avec des outils et une approche axés sur la communication et « l’individualisation des interventions ». Ils souhaitent également amener une meilleure compréhension de ce handicap invisible. 

Ils sont parents d’un enfant sujet à l’autisme Asperger et ils ont créé, à la fin du mois de février, une association pour sensibiliser aux différents troubles autistiques. Nathalie et Sébastien Rougé ont souhaité compléter et élargir l’offre d’accompagnement au fenua : « Plusieurs familles nous ont évoqué un manque dans la prise en charge au niveau de la communication chez des enfants dits « non verbaux » qui n’ont pas acquis le langage ou qui s’expriment avec des difficultés ». « Tous CAApables » : un nom empreint d’espoir et porteur de la spécificité de cette association. « CAA pour communication alternative améliorée » indique Nathalie, ce qui correspond à « tous les outils qui peuvent être mis en place pour permettre aux enfants autistes d’accéder à une meilleure communication ».

Visites à domicile et dans un futur local de l’association

En plus de répondre aux besoins autour de la communication, ils souhaitent intensifier « l’individualisation des interventions ». Pour cela et grâce à l’acquisition d’un minibus, ils projettent de « proposer des visites à domicile » indique Nathalie, particulièrement appréciables pour les enfants autistes qui peuvent souffrir d’hypersensibilité lorsqu’ils sont exposés à des environnements trop stimulants.

Pour pouvoir recevoir les familles ils sont également à la recherche d’un local, idéalement près de la gare routière de Papeete ou au moins en centre-ville pour les familles qui viendraient en bus. Et pour réaliser ces projets, ils sont à la recherche de mécènes et d’adhérents. Pour cela, ils profitent de la Journée mondiale de sensibilisation à l’autisme qui aura lieu samedi 2 avril. Ils prévoient deux manifestations qui seront à suivre via leur page facebook, à Hyper U et peut-être au kiosque de la place Vaiete, si leurs démarches administratives aboutissent.

 

Des parents concernés avant tout

Nathalie Rougé est éducatrice et graphothérapeute et lorsqu’elle et son mari ont constaté que leur fils ne se développait pas comme les autres enfants qu’elle côtoie dans son métier, ils ont rencontré des spécialistes qui l’ont diagnostiqué. Un chemin long pour ce trouble autistique en particulier qui se révèle très complexe, explique Nathalie. Aujourd’hui Valentin est en classe de première et a de bons espoirs d’intégration dans le monde du travail, mais ses parents conviennent qu’il leur a fallu beaucoup travailler avec leur fils pour cela. « On nous proposait des structures qui géraient tout notre enfant, se rappelle Sébastien Rougé, et nous on avait besoin de le comprendre et donc on a fait beaucoup de soins à domicile ». C’est ce qui les guide aujourd’hui dans leur démarche : « dans une grande structure on a toujours peur d’être un enfant parmi d’autres », qui n’ont pas les même besoins. Le milieu hospitalier ne favorise pas non plus une intégration des enfants à la société selon eux, puisqu’ils apprennent par mimétisme. Leur démarche a eu « des effets bénéfiques incroyables, et c’est cela qu’ils veulent partager » explique Sébastien.

 

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