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Bagarre pour une tablette de chocolat : le tane gourmand écope de 4 mois de prison

Il semblerait que le confinement dans certains foyers porte sur les nerfs de ses occupants. Pour une fois, ni alcool ou drogue à l’origine de cette scène de ménage, mais du chocolat. Comme quoi la gourmandise est un vilain défaut qui peut nous mener derrière les barreaux.

Week-end de Pâques oblige, Julie a acheté du chocolat pour ses deux enfants âgés de 10 et 11 ans. Si Reynald, son tane, n’est plus un enfant à 33 ans, le chocolat, il aime ça et se jette dessus. Julie à beau lui dire que le chocolat « c’est pour les enfants », il n’en a cure et commence à le dévorer.

Elle insiste, il s’énerve et finit par lui lancer le chocolat à la figure. Elle réplique en lui balançant son bol de café. Il la saisit alors par les cheveux et tente de lui asséner des gifles. Elle se défait de son étreinte et s’empare d’un couteau. Une boite de Sao lancée par Reynald la frôle, elle réplique en lançant le couteau dans sa direction. Reynald décide alors battre en retraite dans la chambre en s’y enfermant tandis que Julie ramasse le couteau à terre et le menace.

Le temps passe, et les hostilités semblant s’être calmées. Il tente une sortie, mais Julie en a gros sur le cœur. Insultes et objets pleuvent. Spatule, couverts etc…. Reynald met fin à la guerre en lui assénant un coup de planche à découper en bois sur la tête. Bilan : trois jours d’ITT pour Julie.

Si le confinement peut expliquer ce type de scène, le couple a toutefois quelques prédispositions à la castagne. C’est le style « je t’aime, moi non plus. » Les deux sont jaloux et souvent les noms d’oiseaux se substituent aux mots d’amour.

Reynald a écopé par le passé de deux condamnations pour violences conjugales sur fond d’alcool, mais se tient à carreau depuis trois ans et ne consomme plus ou très peu d’alcool. Le paka, il en fume de temps en temps « pour m’aider à m’endormir ». Quant à l’ice, il dit n’en avoir jamais consommé.

S’il n’est pas une brute épaisse à l’intellect limité, quand il s’énerve il a tendance à faire parler ses poings. Ce qui lui vaut une réputation de terreur au sein de sa belle-famille. Une réputation qu’il ne comprend, pas se considérant comme quelqu’un de « pas spécialement violent, seulement quand on me cherche, et là c’est elle qui a commencé. »

Toutefois il reconnaît que cette fois les choses ont été un peu loin, d’autant que la dispute s’est tenue devant les enfants. Mais, comme argumentera sa défense, « Il n’y a pas d ‘école pour apprendre à être un époux ou un père de famille. On ‘mimique’ ce que l’on a vu étant enfant, et comme mon client a grandi sans figure paternelle, il n’a pas eu véritablement de vie de famille. »

Est-ce la plaidoirie de l’avocate qui a fait mouche ou le fait que Reynald vient juste de trouver, il y a deux jours, un CDI dans la construction ? Le tribunal l’a condamné à 8 mois de prison dont quatre mois avec sursis, sans mandat de dépôt. Cette peine étant aménageable, il pourra donc travailler et se déconfiner au moins huit heures par jour. Pour son plus grand bien, celui de son épouse et des enfants.

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