ACTUS LOCALESÉCONOMIE Bars et dancings toujours privés de « revenus vitaux » les jours d’élection Delphine Barrais 2024-06-07 07 Juin 2024 Delphine Barrais © MAXPPP Le syndicat des bars et discothèques de Polynésie, présidé par Stéphane Gay, s’est manifesté par voie de communiqué à l’approche des élections, pour dénoncer la loi du Pays interdisant la vente d’alcool les jours de scrutin. Le texte de loi relatif à la vente d’alcool à emporter et à la vente d’alcool dans les bars, restaurants et dancing pose des interdictions les jours d’élection. À partir de ce soir minuit et jusqu’à la fermeture des bureaux de vote ce samedi, il ne sera pas possible d’acheter d’alcool en magasin, ni d’en consommer dans les bars et dancings. Les clients des restaurants seront autorisés à commander des « boissons d’alimentation à l’occasion des principaux repas et comme accessoires de la nourriture ». Autrement dit, des boissons titrant à moins de 18 degrés. Le code des débits de boissons (art. 120-10) reprend une mesure qui existe depuis des années en Polynésie française, l’arrêté 2829 AA du 27 novembre 1961 modifié, fixant les heures d’ouverture des débits de boissons) et visant à « garantir un déroulement serein du scrutin », rappelle la Direction générale des affaires économiques (DGAE). Selon Stéphane Gay cette loi a des « impacts dévastateurs » car les week-ends sont « essentiels pour les bars et discothèques », ils représentent une part « cruciale de leur chiffre d’affaires ». Cette interdiction prive les bars, restaurants et dancings de « revenus vitaux » déjà fragilisés par les effets prolongés de la pandémie de Covid-19 menaçant leur « survie économique », iinsiste le professionnel. Le président du syndicat s’interroge sur le cas polynésien. « Plusieurs pays européens montrent qu’il est possible de maintenir l’ordre public sans imposer des interdictions strictes ». Il en appelle aux autorités polynésiennes à « reconsidérer cette interdiction » et à « explorer des solutions alternatives qui respectent à la fois les besoins économiques des établissements nocturnes et les impératifs de sécurité publique ». Cliquez pour partager sur Facebook(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur Twitter(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquez pour partager sur LinkedIn(ouvre dans une nouvelle fenêtre)Cliquer pour imprimer(ouvre dans une nouvelle fenêtre)