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Braquage chez Cartier : Yves a encore « les nerfs à fleur de peau »

© Capture d'écran - BFMTV

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TEMOIGNAGE – Le coiffeur brièvement pris en otage mardi par les braqueurs du joailler se confie au micro d’Europe 1.

Il a d’abord cru que « c’était des flics ». Yves, patron d’un salon de coiffure du quartier Montparnasse, à Paris, a brièvement été pris en otage mardi soir par les deux braqueurs de la bijouterie Cartier, rue François 1er à deux pas des Champs-Elysées. Les deux malfaiteurs, dont l’un a été blessé par balle dans leur course folle, ont échoué dans son échoppe après un accident de scooter. Encore sous le choc, l’homme raconte cette violente rencontre au micro d’Europe 1 .

Regardez nos images exclusives des braqueurs en train de prendre la fuite en scooter :


Bijouterie Cartier : la fuite des braqueurs… par Europe1fr

« Ils ne sont pas venus avec des fleurs ». « Là, tout de suite, je vais bien mais il y a des moments où je me mets à pleurer », a confié Yves au micro d’Europe 1, mercredi après-midi, à l’ouverture de son salon. « J’ai les nerfs qui lâchent. Ce n’est pas dû au fait que je ne me sente pas bien, mais j’ai les nerfs à fleur de peau », assure-t-il. « Ils ne sont pas venus avec des fleurs. Ils avaient une Kalachnikov et un pistolet quand même », rappelle le sexagénaire, la voie empreinte d’émotion. « J’ai été hyper choqué. Le premier quart d’heure a été très dur et très long. Après que je leur ai demandé de ne plus me parler comme ça », raconte-t-il.

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« Au bout de dix minutes, ils m’ont appelé papy ». Plus tôt, l‘homme avait livré sur BFM-TV le récit détaillé de ce court moment de captivité. L’un des braqueurs lui aurait dit « si tu ne fais pas le con t’auras rien ». Ce à quoi Yves lui a répondu : « je vais avoir 65 ans le 22 décembre, j’arrive en retraite, je ne voudrais quand même pas terminer avec une balle dans la tête », raconte-t-il. « Ils me disaient: ‘ta gueule vieux con’; j’ai dit: ‘pas de ce vocabulaire là’. Et au bout de dix minutes, un quart d’heure, ils m’ont appelé papy », raconte-t-il.

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« Je tiens à ce que vous me vouvoyiez ». « J’ai dit que j’étais chez moi et que je tenais à ce qu’il y est une certaine barrière entre nous. ‘Moi je vous respecte, dans le sens où je n’ai pas le choix. Et je tiens à ce que vous me vouvoyiez’, a-t-il demandé. Une fois la tension retombée, Yves a même proposé à l’un des deux hommes blessé de lui faire un garrot. « C’était une façon aussi d’occuper le temps parce qu’ils étaient énervés » par l’arrivée des policiers, poursuit-il sur BFM. L’un des braqueurs a dit alors à son complice: « on va se rendre »; et « je lui ai dit: ‘vous n’avez aucune issue », ajoute-t-il encore.

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« Il vaut mieux avoir de la compassion ». Au lendemain de cette violente rencontre, Yves concède que « cela paraît complètement dingue ». A l’intérieur, je tremble encore et je suis un petit peu sous le choc », assure-t-il. « Cela va m’équilibrer de reprendre le travail. J’ai une clientèle extraordinaire », avance-t-il. « J’ai une femme merveilleuse, une fille que j’adore. Quand j’ai vu ma fille, j’ai été ému à ne plus pouvoir parler. Je trouve que j’ai eu de la chance », livre-t-il. Garde-t-il une rancœur envers ses preneurs d’otage d’une soirée ? « Il vaut mieux avoir de la compassion. J’ai pitié pour eux », élude-t-il.

Source : Europe1

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