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Brexit: "Il faut crever l'abcès", dit Valls

Paris (AFP) – Le référendum britannique sur le Brexit démontre qu' »il faut crever l’abcès » sur l’Europe et « montre d’une certaine manière le malaise des peuples » vis-à-vis de la construction européenne, a déclaré mardi le Premier ministre Manuel Valls.

Les Européens « doutent de l’Europe. Ils ne comprennent pas ce qu’elle fait; ne voient pas ce qu’elle leur apporte… Pour eux, l’Europe est envahissante sur l’accessoire et absente sur l’essentiel. Pire, ils ont le sentiment qu’elle impose ses choix et joue systématiquement contre leurs intérêts. Le slogan des pro-Brexit, +reprendre le pouvoir+, dit très clairement les choses. Et on ne peut pas l’ignorer. L’Europe se fera avec les peuples. Sinon, elle se disloquera », a souligné Manuel Valls lors d’un discours devant l’Assemblée nationale en ouverture du débat sur les conséquences du Brexit.

« Les Britanniques se sont exprimés. Il faut respecter ce choix démocratique. Il s’impose à tous », a également relevé le Premier ministre.

« Dès lors, l’alternative est simple: soit on fait comme toujours, en évitant l’évidence, en essayant simplement de colmater les brèches, avec des petits arrangements: soit nous prenons enfin notre courage à deux mains, nous allons au fond des choses, nous faisons de ce choc un électrochoc et une opportunité », a-t-il développé.

« Car l’erreur historique, a enchaîné Manuel Valls, serait de croire que ce référendum ne regarde que les Britanniques. Non! C’est de l’avenir de chacun des peuples de l’Union qu’il s’agit. Donc aussi et avant tout (…), celui du peuple français. C’est pourquoi le gouvernement a souhaité venir s’exprimer devant vous, en plein accord et à votre demande, monsieur le président de l’Assemblée nationale » (Claude Bartolone).

« Parce que je crois profondément à l’Europe, par mes racines, mes origines et mes convictions, je refuse que ce grand dessein dérive. Je refuse qu’il chavire et sombre, entraîné par le poids grandissant des populismes. Je refuse que nous cédions au fatalisme, au pessimisme. Et je refuse que nous subissions », a encore dit Manuel Valls, né Espagnol et devenu Français à l’âge de 20 ans.

« Pour cela, chacun, et j’y prends ma part, doit réinterroger ses certitudes et se remettre en question », a appuyé le Premier ministre.

Le Premier ministre Manuel Valls (g), le 28 juin 2016 à l'Assemblée nationale à Paris. © AFP

© AFP FRANCOIS GUILLOT
Le Premier ministre Manuel Valls (g), le 28 juin 2016 à l’Assemblée nationale à Paris

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