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Ça bloque pour la Maison médicale de garde

Le centre hospitalier de la Polynésie française. © Radio 1

Le conseil d’administration de la Caisse de prévoyance social a repoussé une nouvelle fois vendredi midi la création d’une Maison médicale de garde qui doit permettre de désengorger 20% des urgences du Centre hospitalier de la Polynésie française (CHPF). C’est en fait le conseil d’administration du régime des salariés (RGS) qui s’oppose à son ouverture, sous différents prétextes parmi lesquels celui du financement de la future structure.

Le projet de la Maison médicale de garde du CHPF est en chantier depuis un an et demi. Cette structure, dont l’enseigne est déjà installée juste à côté des urgences, doit accueillir tous les cas de « bobologie », autrement dit de médecine générale qui ne nécessitent pas de réel acte urgent. Ce type de soins représente 20 à 40% des patients qui se présentent aux urgences, soit 16 000 personnes pas an. L’objectif est donc de désengorger les urgences, souvent critiquées pour la lenteur de leur prise en charge.

Le projet prévoit que la Maison médicale de garde héberge une SARL de plusieurs médecins libéraux rémunérés au forfait à proportion de 4,5 consultations -soit 15 000 Fcfp- de l’heure. Le gérant de la SARL Taote Medex, Hervé Vergeaud, espère que la Maison médicale de garde pourra ouvrir à partir du 1er mars.

Problème, l’ouverture de la Maison médicale de garde traine en longueur. Vendredi dernier, les administrateurs de la CPS ont une nouvelle fois reporté l’étude du dossier au conseil d’administration de février. Les conseils d’administration du régime de solidarité (RSPF) et du régime des non salariés (RNS) ont pourtant déjà voté pour la création de la structure. Le blocage vient du conseil d’administration du régime des salariés (RGS) qui bloque le dossier pour plusieurs motifs.

Au conseil d’administration de la CPS, on explique que les débats portent à la fois sur le montant du forfait versé aux médecins et sur le choix de la société Taote Medex sans mise en concurrence. Mais vendredi le principal problème soulevé résidait dans le financement de la Maison médicale de garde. L’administrateur de la CSTP-FO, Patrick Galenon, affirme que la Maison doit être financée à 70% par le RGS, alors qu’elle bénéficiera majoritairement aux ressortissants RSPF. Une situation « injuste », selon le syndicaliste.

Contacté, le ministère de la Santé conteste pourtant formellement cette affirmation de Patrick Galenon et affirme que tous les régimes doivent financer la Maison médicale de garde au prorata des ressortissants pris en charge. Concrètement, si 92% des patients soignés à la Maison médicale de garde sont des ressortissants du RSPF, le ministère assure que la Maison sera financée à 92% par le RSPF. Le gouvernement souhaite en tous cas avancer sur ce dossier. Il pourrait choisir d’ouvrir la structure dans les prochaines semaines uniquement pour les ressortissants du RNS et du RSPF. Quant aux ressortissants salariés, ils devront continuer de patienter aux urgences jusqu’à la décision du conseil d’administration du RGS…

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Journal de 7:30, le 29/01/2018

2 Commentaires

  1. Teina
    29 janvier 2018 à 6h44 — Répondre

    Vu le nouveau code des marchés, le ministère ne peut pas faire l’économie d’un appel d’offres. De plus il semblerait qu’il y a confusion de genre ou collusion car le ministre était membre de cette société fenua medex

    • Taaroa
      29 janvier 2018 à 7h14 — Répondre

      Un futur mis en examen après la défaite du Tapura aux élections …

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Ça bloque pour la Maison médicale de garde