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Cannabis thérapeutique : le Pays et l’association THC (presque) sur la même longueur d’onde

©CP/Radio1

L’association THC qui milite pour la légalisation du cannabis thérapeutique a été reçue ce mercredi matin par le conseiller spécial du président du Pays, Thierry Nhun Fat.  Une trentaine de membres et sympathisants de THC, dont plusieurs malades qui soignent leurs symptômes avec des produits dérivés du cannabis, étaient présents devant les grilles de la présidence. Le Pays lui-même a signifié par courrier au Président de la République son intention de modifier la réglementation pour permettre la culture et l’utilisation du cannabis thérapeutique.

Pour Karl Anihia, le président de l’association, l’urgence est de continuer à aider les malades polynésiens qui se soulagent grâce au cannabis thérapeutique.  Il est ressorti plutôt satisfait de ce rendez-vous.

La délégation de l’association qui a été reçue à la présidence. ©CP/Radio1

Une réglementation en cours de révision, et une lettre à Emmanuel Macron

Le cannabis thérapeutique est à présent un sujet que le Pays prend au sérieux, inscrit d’ailleurs dans le plan de relance. Une plantation expérimentale serait envisagée à Papara. Le 6 avril dernier, Édouard Fritch a envoyé un courrier au Président de la République pour l’informer de « l’intention de la Polynésie française d’ouvrir la possibilité de la culture du cannabis à usage thérapeutique sur son territoire. La délibération relative aux substances vénéneuses en Polynésie française est en cours de révision pour permettre l’usage du cannabis thérapeutique en Polynésie française. »

Le Pays veut surtout, indique le courrier, « approvisionner l’industrie pharmaceutique française dans le cadre de la production de médicaments à base de cannabis. » Il précise que « nous avons déjà été sollicités par un laboratoire pharmaceutique français intéressé par cette culture en Polynésie française, compte tenu du climat favorable à la récolte et de la qualité de l’air ».

Courrier Fritch à Macron

Un besoin de subventions

Le fare de Papara, qui est devenu le QG de l’association et qui reçoit bénévolement des malades désireux de se soigner au cannabis, va fermer le 22 juin prochain. « On s’était donné un an d’expérimentation, dit Karl Ahinia. Aujourd’hui, on ne peut plus supporter ça tout seuls. On est une petite association, on a besoin d’aide, on a besoin de subventions, comme toutes les associations. Et si on n’a pas ça avant le 22 juin, on ne peut pas continuer. Le Pays s’est déjà exprimé en le mettant dans le programme du Cap25 (le plan de relance, ndlr), ils en parlent, sauf qu’on est toujours dans la réflexion, il faut action, action, action ! »

Une autre rencontre est prévue aujourd’hui avec le ministre de la Santé Jacques Raynal.

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