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Carlos Alberto Torres, un "golaço" pour l'éternité

Rio de Janeiro (AFP) – C’est un des plus beaux buts en Coupe du monde, le dernier de la démonstration du Brésil en finale face à l’Italie (4-1) en 1970. L’auteur de ce « golaço » pour l’éternité, Carlos Alberto Torres, est décédé mardi à Rio d’un infarctus à 72 ans, a annoncé la chaîne brésilienne Sportv, qui l’employait comme consultant.

Les images n’ont pas fini de tourner dans les sujets illustrant son décès. 

Coupe du monde au Mexique, finale du 21 juin 1970. Il reste quatre minutes à jouer. La Seleçao mène déjà 3-1. Arrière droit longiligne, moderne pour l’époque, pour sa capacité à se projeter vers l’avant, Carlos Alberto Torres déboule de son couloir pour décocher une frappe monstrueuse à la réception d’une passe aveugle de Pelé. 

Vingt minutes plus tard, temps de mettre en place la cérémonie, il brandit la Coupe Jules Rimet dans un stade Azteca en délire. C’est le troisième titre mondial du pays du football-roi.

Dès lors, Carlos Alberto Torres est connu au Brésil sous le surnom de « Capita », l’éternel capitaine d’une équipe entrée dans la légende avec les Pelé, Tostao, Jairzinho ou Rivelino. Aujourd’hui encore, cette escouade est considérée comme une des formations les plus talentueuses de l’histoire du football, voire la meilleure de tous les temps pour certains observateurs.

Carlos Alberto Torres invente aussi un geste que tout le monde reprendra ensuite. « Quand j’ai reçu la coupe, comme capitaine, j’ai eu l’instinct de l’embrasser. J’ai ensuite appris que j’avais été le premier à faire ça: embrasser le trophée avant de le soulever. Ce fut une chose instinctive. Je n’y avais pas pensé avant, c’est venu comme ça », racontait-il sur le site de la Fifa.

– « Le meilleur capitaine que nous ayons jamais eu » –

« Ça reste un moment inoubliable. Aujourd’hui, quand je voyage dans le monde, les gens me reparlent sans arrêt de ce quatrième but contre l’Italie et du moment où je soulève la Coupe Jules Rimet », confiait-il encore.

Celui qui est né à Rio en 1944, avait aussi côtoyé le Roi Pelé au Santos (1966-1974) et au New York Cosmos (1977-1980), après avoir commencé sa carrière au club de Fluminense.

Il a raccroché les crampons en 1982, après une dernière pige au Cosmos. Dès l’année suivante, lors de sa première saison comme entraîneur, il a mené Flamengo au titre de Champion du Brésil.

« Il était mon frère. Plus qu’un ami. Nous nous parlions tout le temps. Quand j’ai reçu la nouvelle, j’étais comme paralysé. C’était un crack et le meilleur capitaine que nous ayons jamais eu », s’émeut Clodoaldo, son coéquipier au Santos et en équipe nationale, sur le site Globoesporte.com.

« Il avait beaucoup d’humour et savait imposer son autorité de capitaine avec délicatesse », se souvient au micro de Globonews Carlos Alberto Parreira, entraîneur de l’équipe du Brésil championne du monde en 1994 et préparateur physique de la Seleçao en 1970.

« Repose en paix. #eternocapita », a publié sur Twitter Marta, capitaine de l’équipe féminine du Brésil et élue cinq fois meilleure joueuse du monde, de 2006 à 2010.

Consultant respecté au Brésil, connu pour son humour et ses opinions bien tranchées, Carlos Alberto Torres était encore à l’antenne de Sportv dimanche dernier et son décès a surpris tout le monde au pays du ‘Futebol’.

Carlos Alberto avec la Coupe Jules Rimet aprés la victoire brésilienne face à l'Italie 4-1 en finale du Mondial-1970 à Mexico. © AFP

© AFP/Archives STAFF
Carlos Alberto avec la Coupe Jules Rimet aprés la victoire brésilienne face à l’Italie 4-1 en finale du Mondial-1970 à Mexico

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