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Ces deux nouveaux satellites à la conquête de Mars

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ESPACE – Lundi, la Nasa a mis en orbite un satellite autour de Mars. Mercredi, ce sera au tour de l’Inde d’envoyer son orbiteur.

La planète Mars a bien du succès cette semaine. À deux jours d’intervalles, elle reçoit deux satellites qui vont l’analyser, la scruter, la décortiquer. Maven (Mars atmosphere and volatile evolution), made in Nasa, a été mis en orbite avec succès dans la nuit de dimanche à lundi. Mercredi, ce sera au tour de l’indien Mom (Mars Orbiter Mission) de s’ancrer dans l’atmosphère martienne.

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Maven arrimée à Mars avec succès. Après neuf mois de voyage et 711 millions de kilomètres parcourus, la sonde Maven s’est placée en orbite. Elle est arrivée lundi à 3h30 (heure de Paris) au-dessus du pôle nord de la planète rouge et a ralenti son avancée pour s’arrimer à son atmosphère. Ce n’était pas gagner d’avance selon l’expert Europe 1, Alain Cirou : « Il est extrêmement difficile d’envoyer un satellite autour de Mars. Côté Russes, il y a eu 100% d’échecs et côté américain, 50% ». « La raison est simple : la très mince atmosphère de Mars, qui équivaut à un centième seulement de celle de la Terre », explique-t-il.

 

Objectif : comment Mars a perdu son eau ? Maven pèse 800 kilos dont 65 kilos de matériel d’analyse scientifique. Sa mission ? Étudier l’atmosphère de Mars. Après une phase de six semaines pendant lesquelles il va atteindre son orbite finale et tester ses instruments, Maven va analyser la composition de l’atmosphère qui l’entoure, sa structure et sa température. L’interaction entre les vents solaires et la couche gazeuse sera aussi étudiée. L’objectif est de comprendre pourquoi Mars a perdu son eau. En effet, il a été prouvé l’année dernière que Mars, il y a 4 milliards d’années, ressemblait fortement à la Terre. Aujourd’hui, la planète rouge a gardé des points communs avec la planète bleue : des saisons, un climat, des pôles, un relief rocheux. Mais pour le reste, Mars n’est qu’un désert froid et sec.

Des images de la Nasa du satellite Maven et des images de reconstitution de Mars avec de l’eau :

Mom, mission test pour l’Inde. Le sondeur Mom est envoyé par l’Agence spatiale indienne avec un objectif scientifique. Sur une durée de 6 à 10 mois, sa caméra couleur scrutera la surface de Mars ainsi que ses deux « lunes », Phobos et Néimos. Mom est également capable d’analyser le méthane présent dans la couche gazeuse de Mars. Mais Mom, c’est surtout un défi pour l’Inde qui souhaite tester son matériel et les capacités de ses pilotes de sondes.

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Mars, horizon indépassable. Avec ces deux nouvelles sondes, c’est en tout six satellites qui vont tournoyer autour de la planète rouge. Il faut y ajouter les deux robots qui arpentent sa surface, Opportunity et Curiosity.

Pourquoi un tel succès ? « C’est une destination naturelle », explique Alain Cirou, « c’est la seule planète du système solaire sur laquelle l’être humain peut se poser ». Il existe une deuxième raison : « Mars a été habitable, contrairement aux autres planètes. Les scientifiques veulent comprendre pourquoi elle ne l’est plus », ajoute-il.

L’objectif, y habiter un jour ? Les scientifiques de la Nasa songe sérieusement à envoyer des humains sur Mars mais selon Alain Cirou, « c’est de la science-fiction ». « On ne sait pas forcément faire, ça coûte très cher et de plus, quelle nécessité pour la Nasa ? Les robots pour l’instant suffisent », avance-t-il.

La Nasa y va donc « étape par étape ». Le plus réaliste, selon lui, est que d’ici 2025, on puisse « ramener des échantillons de Mars ». Seuls ces derniers pourraient nous dire si un jour, Mars, en plus d’être habitable, a été habitée.

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Source : Europe1

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