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CHPF : après le ras-le-bol, la grève ?

Plusieurs syndicats du Taaone dénoncent la gestion des ressources humaines et le manque de « reconnaissance » du personnel de l’hôpital. Ils pourraient lancer une grève lundi prochain. 

Il y avait eu le coup de gueule de juillet, le « ras-le-bol » de décembre, il y aura peut-être la grève du mois de mars. C’est en tout cas la menace brandie par quatre syndicats du CHPF – rattachés à CSTP-FO, Otahi, O oe to oe rima et CSIP, A tia i mua n’ayant pas encore signé – qui ont finalisé un préavis de grève commun ce lundi. « Il sera déposé demain », confirme Mireille Duval, représentante CSTP-FO au Taaone et si « les choses n’avancent pas avec la direction », une grève illimitée pourrait commencer dès lundi 22 mars.

Les syndicats de l’hôpital avaient plusieurs fois interpellé la direction, ces derniers mois sur un « malaise grandissant » au sein du personnel. « On a parlé de beaucoup de choses, mais dans les faits, presque rien n’a avancé », constate Mireille Duval. Un préavis paraissait donc un « passage obligé » pour les responsables syndicaux. Les revendications listées dans le document touchent surtout à la gestion des ressources humaines et du dialogue social : respect des instances de représentations du personnel et de la « déontologie du service public », « reconnaissance des compétences locales », « harcèlement managérial persistant », application « pleine et entière » des protocoles passés… L’intersyndicale demande en outre un effort sur le régime indemnitaire, avec notamment une « indemnité covid ».

Personnel « psychologiquement fatigué »

D’après la syndicaliste, il est aussi question de « reconnaissance des efforts » du personnel hospitalier. « On a entendu qu’ils veulent mettre des photos de soignants dans la rue, mais c’est pas ça qui nous faut, c’est de vraies avancées, concrètes », s’agace Mireille Duval. Certes avec 8 hospitalisations dont deux réanimations en filière Covid, l’épidémie ne pèse plus autant qu’il y a quelques mois sur le fonctionnement du Taaone. « Mais comme c’était prévisible, on a dans le même temps un retour des pathologies graves et chroniques », rappelle la syndicaliste. Après un an de « réorganisations permanentes » et de mobilisations intense au plus gros de la crise – ce qui a nécessité un rationnement des congés – aucun doute : « mentalement, psychologiquement, le personnel est fatigué ».

 

 

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