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Cimetières saturés : L’enfeu ne séduit pas…

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Alors qu’étaient célébrées ce weekend les solennités de la Toussaint, la plupart des communes de Tahiti sont confrontées au même problème de place dans leurs cimetières. Certaines municipalités envisagent des extensions… D’autres n’ont pas le foncier nécessaire et mettent en place des caveaux hors sol, « les enfeus ». Mais les familles des défunts ont toujours beaucoup de mal à abandonner la mise en terre de leurs proches…

L’illumination des tombes lors de la Toussaint… Une tradition difficile à mettre en pratique lorsque le défunt repose dans un enfeu… Pourtant en raison du manque de terrains disponibles, de plus en plus de communes optent pour la construction de ces caveaux empilés qui forment comme des petites barres d’immeubles dans les cimetières. Seul problème, la population est très réfractaire à cette solution. Rares sont ceux qui acceptent que leurs proches ne reposent pas en terre. C’est le cas au cimetière Te’eanui de Faa’a, où il ne reste plus qu’une vingtaine de concessions disponibles sur les 3 000 existantes. Et malgré les places de libres en enfeus, la commune s’apprête à procéder à des travaux d’extension, comme l’explique Manari’i Gatien, le chef de service de l’aménagement urbain.

Dans la commune voisine de Punaauia, malgré l’extension du cimetière Nu’uroa en 2009, il ne reste aujourd’hui plus aucune place en terre disponible. Les familles louent donc souvent un enfeu pour une période limitée, le temps qu’un nouveau cimetière soit créé dans le quartier de Manutahi. Les travaux démarreront début 2016, comme le précise Manulani Coum Chin, responsable du pôle Etat civil de la commune.

Sur la côte Est, à Arue, le cimetière communal de Erima est lui aussi saturé. La commune n’accepte plus les réservations et, bien souvent, la seule solution est d’exhumer un corps du caveau familial pour permettre à un autre d’y reposer. La commune démarrera la construction d’enfeus à compter de l’année prochaine. Jeanne Lotou, gestionnaire du cimetière, assure qu’il n’y a pas d’autre choix possibles.

Enfin, la ville de Papeete est venue à bout de ses problèmes de saturation de cimetière. Au cimetière de l’Uranie, la mairie a entrepris des travaux d’agrandissement il y a déjà cinq ans. Trois plateaux ont été construits et ouvriront dès que le besoin s’en fera sentir, comme l’explique Alex Bernière, le gérant du cimetière.

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