ACTUS LOCALESEMPLOIJUSTICE

Colère chez les greffier(e)s et secrétaires du palais de justice

L’annonce du recrutement prochain en métropole de deux greffiers et de la secrétaire du procureur de la République a provoqué un débrayage ce mardi matin au palais de justice de Papeete. Des décisions qui sont vécues comme une volonté de faire disparaître le corps d’État pour l’administration de la Polynésie française (CEAPF). Les agents du tribunal souhaitent  l’organisation prochaine d’un concours CEAPF local. 

« Hier, on m’a annoncé pendant une évaluation avec la directrice de greffe que mon poste va être pourvu par une personne qui va arriver de métropole en septembre, dit Yvanna Pea, dont le grade officiel est celui d’adjoint administratif.  Je suis la secrétaire du procureur depuis 1990. On a voulu manifester aujourd’hui pour dire que ça suffit. On est là, pourquoi ne pas faire des listes d’aptitude pour pouvoir accéder à ces postes de secrétaires administratifs ou de greffiers ?  On a toujours voulu que les C (les catégories C, ndlr) puissent un jour intégrer le corps des greffiers ou celui des secrétaires administratifs. Ça fait 30 ans que je suis là, ça suffit, je dis stop. On est plein d’adjoints administratifs et on stagne. »

Elle n’était pas la seule à montrer sa colère, car l’administration les a également informés que deux postes de greffiers seraient pourvus par des personnes venant de métropole.

Pour les agents, il s’agit de défendre leur statut CEAPF (Corps d’état pour l’administration de la Polynésie française), explique Turu, déléguée syndicale O Oe To Oe Rima : « Nous assistons a beaucoup de recrutements aussi bien de contractuels que d’agents administratifs et de greffiers du corps national des services judiciaires. Le recrutement est normalement effectué prioritairement en Polynésie française. Les personnes effectuent leur période de formation en métropole et reviennent en Polynésie française. Nous sommes pratiquement à 100% de greffiers CEAPF. Pareil pour les adjoints administratifs. Donc c’est un corps qui est protégé et nous revendiquons fortement la préservation de ce corps. »

Aujourd’hui, l’administration judiciaire en Polynésie sous statut CEAPF compte environ 45 agents administratifs et autant de greffiers polynésiens.

Une rencontre avec la directrice du greffe a eu lieu. Les agents vont adresser un courrier au chefs de cour, avec qui les échanges sont « très courtois », souligne la déléguée syndicale et qui sont « très à l’écoute de nos revendications ». Elle espère que leur soutien permettra d’obtenir l’organisation à Tahiti d’un concours CEAPF dans les prochains mois.

Article précedent

Recette du jour : Pâtes crémeuses au poulet et tomates confites

Article suivant

"Toxique" : les parlementaires polynésiens demandent des explications au gouvernement central

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

Colère chez les greffier(e)s et secrétaires du palais de justice