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Compte-rendu du Conseil des ministres

Présidence de la Polynésie française © Cédric VALAX

Présidence de la Polynésie française © Cédric VALAX

Un Conseil des ministres s’est tenu ce vendredi à la Présidence de la Polynésie française. Plusieurs dossiers ont été évoqués à cette occasion.

Vers un classement du Ori Tahiti au patrimoine culturel mondial

Le conservatoire artistique de la Polynésie française (CAPF) accueille un cycle de concertations consacré aux pas de base du ‘ori Tahiti, considéré comme une manifestation première de la culture et de l’identité polynésiennes.

Cette démarche est menée de concert par l’équipe pédagogique de la section des arts traditionnels de l’établissement public, dirigée par Fabien Dinard, et la fédération tahitienne de ‘ori tahiti, présidée par Manouche Lehartel.Cette approche théorique et pratique est un premier «pas» nécessaire à la défense de la danse traditionnelle polynésienne, mais également à sa consolidation en vue de son développement et de sa valorisation.

Le rayonnement mondial de cette discipline appelle par ailleurs le classement du ‘ori Tahiti au patrimoine culturel mondial. Une telle procédure, dont les différentes étapes ont été présentées par le conservatoire lors d’un séminaire s’étant déroulé lors des journées du patrimoine, nécessite si ce n’est une unanimité des partenaires, du moins l’accord le plus large sur les fondamentaux de la danse.Il est donc question de définir les pas de base, d’identifier leurs variantes et leurs différentes appellations sans pour autant imposer une quelconque atteinte à la liberté artistique et à la création chorégraphique.

La première séance de travail s‘est tenue le lundi 18 novembre eta réuni plusieurs grands noms de la danse mais également des chorégraphes, responsables et dirigeants de nombreuses écoles et groupes de danse (les écoles Manahere, Tahiti Ora, ‘Ori Hei, Nonahere, Matehaunui, Aratoa, Aruhoia, Heiva, Vaheana, TamarikiPoerani, A ‘Ori Mai, ‘Oihanu, ainsi que les groupes et pupuhura tau Tahiti Ora, Kei Tawhiti, Nonahere, Hanatika, Hitireva, Manahau, TamarikiPoerani, ToaReva, Ori i Tahiti et O Tahiti E).

Plusieurs réunions supplémentaires sont prévues au conservatoire, afin de définir et de poser, clairement, les fameux pas de base du ‘ori tahiti. Une formation de formateurs est également prévue, dans ce cadre, à partir de janvier 2014.

Du théâtre aussi au Conservatoire artistique de Polynésie française

Le conservatoire artistique de Polynésie française a pour missions essentielles l’enseignement théorique et pratique de la musique, du chant, de la danse et des arts plastiques.Il a été proposé d’intégrer dans ses missions un nouvel enseignement, le théâtre, déjà enseigné dans de nombreux conservatoires.

Cette discipline dénommée « section d’arts dramatiques » trouvera l’occasion de démontrer son rôle éducatif et pédagogique, tout en assurant une formation complète en matière d’apprentissage dans le domaine des arts vivants. Cela impliquera la mise en place d’un cursus propre à l’art dramatique calqué sur les deux grandes étapes du parcours scolaire (primaire et secondaire) et une formation touchant les adultes désirant se former ou se perfectionner.

Le Conservatoire présentera donc l’enseignement théâtral tout en respectant ses particularités et ses qualités propres.La vie théâtrale polynésienne est riche et diversifiée. Le Conservatoire se donne pour mission d’éveiller les jeunes à cette richesse et de les sensibiliser à cette diversité. L’objectif est de former le public de demain, d’offrir une formation de qualité à des acteurs amateurs, de favoriser le développement personnel des élèves et de préparer les plus talentueux à une formation professionnelle. Quant aux adultes, le CAPF leur offre une formation solide qui leur permettra ensuite d’intégrer diverses compagnies de théâtre locales et d’être en mesure de participer aux productions de films ou spectacles qui se font en Polynésie française ou ailleurs. Le Conservatoire proposera, en outre, l’extension de cette formation au théâtre ma’ohi.

Règlement intérieur pour le site « Les jardins d’eau » à Mataiea

Le nombre grandissant d’usagers des domaines affectés au service Tahiti Tourism Authority oblige aujourd’hui à mettre en place des règlements propres à chacun pour permettre une gestion rationnelle et une meilleure préservation de ces espaces.

Sur le site appelé « Les jardins d’eau de Vaipahi », à Mataiea, de nombreuses activités de loisirs et de détentes, voire sportives, y sont organisées et peuvent dans certains cas importuner le voisinage. Il y a par conséquent obligation de veiller à ce que ces activités puissent se pratiquer sans pour autant gêner autrui, sans porter atteinte à la sécurité des personnes et sans dégrader les lieux. En suivant cette logique, des règles simples ont été établies afin d’encadrer au mieux l’utilisation de ces espaces verts, lieux de promenade, de détente et de rencontre. Après consultation de la commune concernée, le service Tahiti Tourism Authority a fait la synthèse des travaux de réflexion. Les règles instituées participent notamment à la protection de l’environnement et à la prévention des conflits de voisinage.

Mise en place de potagers pédagogiques

L’amélioration de l’offre alimentaire, et plus particulièrement, la valorisation des produits agricoles locaux, est un enjeu majeur pour le Pays. Toute action menée dans ce sens doit également être accompagnée de mesures visant à corriger les mauvaises habitudes alimentaires pour être pleinement efficace.

Trois ministères sont principalement concernés : l’agriculture, pour la mise sur le marché de produits locaux de qualité et le développement de pratiques agricoles respectueuses de la santé des individus et de l’environnement ; la santé, pour la prévention des facteurs de risques liés à l’excès de poids, aux modes de vie et à l’alimentation, et l’éducation, qui joue, elle, un rôle central dans la modification des comportements. Dans un cadre consistant à mutualiser les ressources et à assurer la cohérence des actions du Pays auprès de la population, est né le projet des potagers scolaires.

L’objectif est de valoriser la pratique d’une agriculture naturelle en favorisant l’installation au sein d’écoles pilotes de supports pédagogiques. Ces unités leur permettront d’illustrer de manière concrète des notions essentielles des programmes scolaires et de promouvoir par la même occasion la consommation de fruits et de légumes de qualité dès le plus jeune âge.

Une démarche proactive est menée dans ce sens auprès de l’ensemble des établissements scolaires du 1er degré de Tahiti et Moorea, avec la mise en place de bacs de culture réalisés par des Centres de Jeunes Adolescents (CJA). Le démarrage de cette opération est prévu dès la rentrée prochaine, avec 4 écoles pilotes: Arue 1 Ahutoru, TuteraiTane maternelle et élémentaire, ainsi que la Mission.

Des professionnels de l’agriculture assureront la formation préalable des enseignants, de même que l’accompagnement et le suivi de la vingtaine de classes pilotes tout au long du projet. Les associations de parents d’élèves prendront totalement à leur charge les kits de culture.

Le bilan de l’opération, prévue au mois de mai 2014, réunira des professionnels des trois secteurs concernés et devra aboutir à l’élaboration du guide pratique pour la mise en place de potagers scolaires, destiné aux enseignants du premier degré. Cet outil, qui sera diffusé dès la rentrée scolaire d’août 2014, devrait faciliter l’expansion du dispositif à l’ensemble des écoles primaires de Polynésie française qui souhaiteront y adhérer.

D’après communiqué de la Présidence

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