FAITS DIVERSINTERNATIONAL

Coup de filet anti-djihad : ce que l’on sait

Interpellation de djihadistes présumés, dans le Tarn, à Graulhet. © Max PPP

Interpellation de djihadistes présumés, dans le Tarn, à Graulhet. © Max PPP

Les services antiterroristes ont démantelé lundi une filière d’acheminement vers la Syrie de candidats au djihad. Onze personnes ont été interpellées.

L’INFO. Le coup de filet s’est déroulé dans toute la France. Les services antiterroristes ont démantelé lundi une filière d’acheminement vers la Syrie de candidats au djihad. Au total, onze personnes, dix hommes et une femme, ont été interpellées, notamment dans la région de Toulouse, en Normandie et dans les Yvelines. Les enquêteurs sont convaincus que plusieurs des personnes interrogées, dont une partie des malfaiteurs, se sont rendues en Syrie au printemps et à l’été 2013.

>> LIRE AUSSI – État islamique : des Français appellent au djihad dans une vidéo

Où se sont déroulées les interpellations ? Ces personnes ont été arrêtées en Ile-de-France, Haute-Normandie, Aquitaine et Midi-Pyrénées. Sept individus ont été interpellés à l’aube. Une source policière a précisé que quatre interpellations, trois hommes – dont deux frères – et la femme, avaient eu lieu à Toulouse et Graulhet, dans le Tarn, petite ville entre Castres et Albi. D’autres sources proches de l’enquête ont fait état d’une interpellation en Gironde, vers Langon. Et d’une autre dans l’agglomération du Havre, en Haute-Normandie.

Par ailleurs, quatre hommes ont été extraits de prison, à Albi et Montauban. Arrêtés en décembre 2013, ils sont soupçonnés de sept hold-up de commerces, selon des sources proches du dossier. Ces attaques font l’objet d’une enquête à Toulouse.

>> LIRE AUSSI – Ces djihadistes français dans le collimateur des autorités

Quel est le profil des suspects ? Le profil des personnes interpellées n’était pas encore connu lundi après-midi. Parmi elles, selon une source proche du dossier, figurent plusieurs jeunes nés à la fin des années 80 ou au début des années 90. « On n’est pas des islamistes, on est contre le djihad, aller en Syrie, tout ça ! Si les autres ont sali l’islam, ce n’est pas nous! », a, pour sa part, assuré la mère de deux garçons interpellés à Graulhet.

La « filière du Tarn » au cœur de l’enquête ? La police pense que des départs ont déjà été organisés et que plusieurs autres étaient en cours. On parle à cet égard, selon les premiers éléments de l’enquête, de la « filière du Tarn », qui se montrait très discrète, prudente et active, au point d’avoir des ramifications dans toute la France et de s’être déployée en conséquence.

En juillet dernier, trois personnes en lien avec la mouvante salafiste avaient été interpellées. En novembre, Quentin le Brun, djihadiste originaire de Labastide-Rouairoux dans le Tarn, avait été reconnu dans une vidéo de propagande de Daesh sur Internet par des habitants du village où le jeune homme avait grandi.

>> LIRE AUSSI – Appel au djihad : un Français « reconnu direct » dans le Tarn

Qui a mené l’enquête ? Les interpellations ont été conduites par la sous-direction antiterroriste (SDAT) de la police judiciaire française et des hommes du Raid (unité d’élite de la police), assistés d’autres forces de police. Une opération menée dans le cadre d’une information judiciaire ouverte début décembre 2013. La sous-direction antiterroriste avait été mise sur la piste de cette filière par des « renseignements » ayant signalé un possible départ en Syrie.

Comment réagit la classe politique ? « Le démantèlement des filières djihadistes organisées est une priorité absolue des services de police, en parfaite coordination avec l’autorité judiciaire », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve. Il a souligné dans un communiqué « la détermination totale du gouvernement à lutter sans trêve ni pause contre le terrorisme ».

Source : Europe1

Article précedent

Accusations de viol : Bill Cosby sort du silence

Article suivant

Ils ont percé dans la photo grâce à Instagram

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

Coup de filet anti-djihad : ce que l’on sait