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Couvre-feu : pour le groupe de Sanquer et Laurey, l’État « reprend en main la Polynésie »

A here ia Porinetia, créé en août dernier à Tarahoi, « fait part de son étonnement » après l’annonce, par Paris, de l’extension du couvre-feu au fenua. La Polynésie « est ainsi la seule collectivité d’outremer à être ainsi reprise en main par l’Etat dans sa gestion de la crise sanitaire » écrit le groupe formé autour de Nicole Sanquer et Nuihau Laurey, qui attaque frontalement la stratégie adoptée par le gouvernement d’Édouard Fritch.

« Jusqu’ici les décisions d’ordre publiques étaient prises localement par le représentant de l’Etat », note A here ia porinetia, formé à l’assemblée de la Polynésie française par cinq ex-Tapura et une élue issue du Tahoeraa. Pas de doute pour le nouveau groupe, qui est aussi le plus petit de Tarahoi : « cette décision démontre la gravité sans précédent de la crise sanitaire, avec plus de 5000 cas en trois mois, une explosion quotidienne des nouveaux cas, de nouvelles hospitalisations et une augmentation progressive du nombre de morts« .

Responsabilité « totale » d’Édouard Fritch

Si les attaques politiques avaient été plutôt rares, ces derniers mois, sur les questions sanitaires, A here ia porinetia ne cache, dans le communiqué diffusé ce jeudi après-midi, son désaccord avec la stratégie adoptée par le gouvernement. Il dénonce les « messages d’autosatisfaction » de ces derniers mois, et la « stigmatisation permanente de la population », vante la maitrise de la situation en Nouvelle-Calédonie ou à Wallis-et-Futuna. « Le gouvernement d’Edouard Fritch a de grandes difficultés à assumer sa responsabilité totale dans l’explosion de la crise sanitaire », dénonce le groupe présidé par Nicole Sanquer.

Mesures d’aide

Son souhait : « des mesures plus strictes et plus ciblées » avec notamment « la prise obligatoire de température à l’entrée des lieux de grande affluence, notamment à l’aéroport de Faaa pour les vols domestiques ». Ou encore « la mise en confinement localisée des zones de contamination avérées », les fameux clusters. Quant au couvre-feu, il n’est pas dénoncé en soi. Mais A here ia porinetia demande, comme d’autres, que les mesures d’État spécifiques de soutien aux secteurs touchés (restaurants, taxis, cinémas…) soient appliqués « avec la même célérité » au fenua. 

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3 Commentaires

  1. deodata
    23 octobre 2020 à 8h59 — Répondre

    Le couvre feu imposé par l’État en Polynésie est d’ordre purement sanitaire a déclaré le Haussaire. Or, la santé relève de la seule compétence statutaire de la Polynésie. Dont le gouvernement vient ainsi de démontrer que nous n’étions pas autonomes. Allo, l’Onu ?
    Ahahah ! Nicole et Nuihau dans la pirogue d’Oscar…

    • Stephane
      24 octobre 2020 à 8h09 — Répondre

      En ses temps de crise sanitaire et sociale remettre en cause le statut n,arrange rien au affaire de la politique politicienne rien de plus.bref du blabla

  2. Huguet
    23 octobre 2020 à 23h02 — Répondre

    Mais quel ridicule ! Il n’y a rien de plus important a vous occuper en Polynesie ??????????? Que de savoir si c’est l’etat ou fritch qui a decide le couvre feu ????
    Vraiment toujours au raz des paquerettes les politiciens !

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