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Crise de l’élevage : la grogne continue

Les éleveurs, une semaine après le début de leur mouvement, vont poursuivre lundi leurs actions en Alsace et en Mayenne.

L’ESSENTIEL – C’est reparti pour une journée de mobilisation. Après des actions dans les supermarchés et des opérations escargots sur les autoroutes ce week-end, les éleveurs ont décidé de contrôler dimanche soir les camions étrangers aux frontières allemande et espagnole. Un grand rassemblement en Mayenne est également prévu.

Les infos à retenir

• Dimanche soir, les éleveurs ont occupés plusieurs passages routiers entre la France et l’Espagne et la France et l’Allemagne pour contrôler les marchandises des camions.

• Les contrôles à la frontière allemande, en Alsace, devrait se prolonger jusqu’à lundi après-midi

• Un grand rassemblement est prévu lundi en Mayenne, près du siège du groupe laitier Lactalis, à Laval

La Mayenne mobilisée lundi. Des éleveurs projettent de bloquer lundi matin, à partir de 10 heures, avec des tracteurs l’autoroute A81 entre Le Mans (Sarthe) et le péage de La Gravelle (Sarthe) à l’appel de la FDSEA de Mayenne. Les manifestants devraient ensuite se rassembler près du siège du groupe laitier Lactalis, à Laval. Les organisateurs attendent quelque 500 manifestants et au moins 300 tracteurs. Le mouvement devrait se conclure par des réunions avec des représentants de la grande distribution, des industriels et des élus.

Yannick Baudin, président de la coordination rurale de la Manche qui devrait participer au mouvement, « les agriculteurs se remobilisent parce que entre la négociation qui a eu lieu (la semaine dernière, ndlr) et les premiers centimes qu’on touchera, il se passera près de deux mois ». « Vous avez de l’exaspération, de la résignation, de la colère, les trois réunis font un cocktail molotov de ce qui pourrait se passer d’ici le mois de septembre », explique-t-il à Europe 1.

Des camions encore bloqués en Alsace. Venus avec des tracteurs, un millier d’éleveurs ont pris place dimanche à partir de 22 heures sur six passages routiers entre la France et l’Allemagne, dont le pont de l’Europe à Strasbourg. L’action qui devrait se prolonger au moins jusqu’à lundi après-midi, a été lancée à l’initiative de la FDSEA et des Jeunes Agriculteurs du Bas-Rhin.

Dominique Daul, président de la section bovine locale, contrôle avec ses camarades les marchandises des camions afin de bloquer celles venant d’Allemagne : « on en a bloqué une dizaine déjà sur les parkings cette nuit et là, il y en a un autre qui arrive qui a des légumes ». « Il y a le feu dans les campagnes tout simplement », ajoute-t-il au micro d’Europe 1. En revanche, « nous laissons passer toutes les voitures et tout ce qui vient de France », a précisé Franck Sander, président de la FDSEA du Bas-Rhin.

À l’issue d’une réunion avec les pouvoirs publics, prévue lundi à la préfecture à Strasbourg, les représentants des agriculteurs décideront s’ils poursuivent ou non leurs actions de blocages.

Fouilles et bouchons à la frontière espagnole. Dans le Sud-Ouest, une centaine d’agriculteurs ont fouillé dimanche soir des dizaines de camions venant d’Espagne sur une autoroute, menaçant de décharger la viande ou les fruits destinés au marché français s’ils en trouvaient.

Les cultivateurs et éleveurs ont établi à l’aide d’une dizaine de tracteurs des barrages sur l’autoroute A 64, après le péage de Montrejeau, entre Saint-Gaudens et Lannemezan, provoquant trois à quatre kilomètres de bouchon, a préciséGuillaume Darrouy, secrétaire général des Jeunes Agriculteurs de Haute-Garonne.

« On contrôle tous les camions provenant d’Espagne. On regarde la provenance des denrées alimentaires », a-t-il dit, précisant que des éleveurs mais aussi des céréaliers participaient aux vérifications.

Une concurrence déloyale ? Malgré une série de réunion sur les prix de la viande et du lait ainsi que l’annonce de mesures d’aide, les agriculteurs veulent continuer à dénoncer les « distorsions de concurrence » qui favorisent, selon eux, leurs homologues étrangers.

Source :Europe1

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