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Cucs : Jean-Christophe Bouissou veut « remettre sur les rails » la politique de la ville

© Cédric Valax

Jean-Christophe Bouissou a été élu vendredi à la présidence du syndicat mixte pour la gestion du Contrat urbain de cohésion sociale (Cucs), redevenu contrat de ville depuis 2015. Le vote, très serré, est le reflet des différences d’appréciations sur l’utilisation de ces financements issus en grande partie de l’État. Pour le ministre du Logement, il s’agit de mettre en cohérence l’action de l’organisme avec l’effort du Pays en matière de rénovation urbaine. 

Édouard Fritch l’avait annoncé jeudi : le gouvernement présenterait un de ses ministre à la présidence du Cucs. Le syndicat mixte est en charge, depuis 2007, de la gestion du contrat de ville de Papeete. Un contrat qui doit permettre de « redynamiser les quartiers » en finançant des projets de cohésion social, de développement de l’activité ou d’amélioration du cadre de vie. Entre 2014 et 2019, avant la prolongation de deux ans du contrat actuel, c’est près de 1,8 milliards de francs qui avaient ainsi été orientés vers des projets communaux.

Autour de la table du syndicat, qui instruit et valide les projets, l’État, principal financeur, le Pays, et neuf communes « urbaines » considérées comme faisant partie de l’agglomération de la capitale. Des communes qui tiennent depuis longtemps les rênes : avant Tenuhiarii Faua, conseillère municipale de Mahina disparue en mai dernier, c’était Roméo Legayic, représentant de Papeete, qui assurait la présidence. Mais Édouard Fritch l’assume : alors que le Pays veut concrétiser ses plans de rénovation urbaine, il est temps de « mettre à la tête du syndicat un ministre ».

L’élection a pourtant été plus difficile que prévue. Outre Christophe Bouissou, Georges Doom, conseiller municipal de Punaauia, ainsi qu’une représentante de Mahina, ont fait acte de candidature… Pour des résultats très serrés. Le ministre du Logement n’est passé qu’après trois tours d’élections. Parce que les communes voient d’un mauvais œil cette reprise en main du Cucs par le Pays ? Le fait est que tout le monde, autour de la table, n’a pas la même vision de l’orientation de ces fonds.

Mettre en oeuvre les recommandations de la chambre territoriale des comptes

« Si ma candidature a été présentée, c’est peut-être parce qu’il était difficile de trouver l’unanimité au niveau des communes », rétorque le ministre, qui assure que sa mission, celle de « remettre sur les rails » la politique de la ville, ne devrait durer que deux ans. « Je tiens, comme le président et l’État, à ce que les communes continuent à piloter les plans d’actions qui seront mises en oeuvre », explique-t-il .

Des plans d’actions qui devront, pour le ministre, être plus cohérents avec les programmes de rénovations urbaines pilotés directement par le gouvernement. Ce manque de cohérence avait d’ailleurs été noté par la chambre territoriale des comptes. Dans un rapport de 2014, les magistrats avaient épinglé le fonctionnement du syndicat mais surtout ses résultats « très contrastés ». Jean-Christophe Bouissou compte bien « finir de mettre en œuvre » ces recommandations.

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1 Commentaire

  1. MATA
    8 août 2020 à 6h57 — Répondre

    POUHAHAHA!!! Il veut remettre sur les rails quoi? qu’il assure déjà au niveau du gouvernement. Et on se doute que la présence d’un membre du gouvernement au CUCS ne fera que politiser l’outil donc le dénaturer de tout ses objectifs prioritaires. Et ben quel regret toutes ces décisions des années 1930. Allez tous à la gamelle!!!

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