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De nouvelles études sur la régionalisation des aéroports de Rangiroa et Nuku Hiva

Le conseil des ministres a décidé ce mercredi matin de poursuivre les études sur l’ouverture des deux plateformes à des vols régionaux. Il s’agit notamment de chiffrer le coût des travaux pour permettre à Rangiroa d’accueillir des vols de et vers Auckland, et de relier Nuku Hiva à Hawaii.

L’idée est sur la table depuis longtemps, le Schéma d’aménagement général (Sage), présenté l’année dernière, lui a redonné du corps. Le Pays voudrait réaménager deux aéroports des archipels éloignés pour en faire des plateformes régionales.

Dans ces plans, qui ont déjà fait l’objet d’études préliminaires, Rangiroa deviendrait un « aéroport de dégagement » pour les vols internationaux à destination de Tahiti-Faa’a. À l’heure actuelle, si l’aéroport international ne peut accueillir un long courrier, ces derniers doivent être redirigés vers les îles Cook. Équiper Rangiroa d’une piste capable de faire atterrir ces avions, ne serait-ce que de façon ponctuelle (« tous les 10 ans », écrit le gouvernement), permettrait à certains vols internationaux d’emprunter une route plus directe et d’embarquer moins de réserves de carburant. Le gouvernement estime l’économie annuelle « à plus de 100 millions Fcfp pour les compagnies aériennes internationales ». Au passage, l’île la plus peuplée des Tuamotu, au potentiel de développement touristique important, pourrait accueillir une rotation hebdomadaire en provenance de Nouvelle-Zélande.

17 000 touristes par an entre Hawaii et Nuku Hiva

Les Marquises demandent elles aussi, depuis bien longtemps, un accès direct à l’étranger. En l’occurrence il s’agirait d’ouvrir l’aéroport de Terre Déserte, à Nuku Hiva, aux moyens-courriers en provenance de Hawaii, à 4h30 de vol. « L’objectif est de favoriser le développement d’un nouveau flux touristique aux Marquises à partir d’un archipel « cousin » des Marquisiens par la culture », précise le gouvernement. « La liaison, pourrait générer un trafic annuel de 17 000 touristes », et catalyser le développement économique de  l’archipel, ajoutent les autorités, qui insistent sur la nécessaire adhésion de la population au projet.

Ni chiffres, ni calendrier, ni validation de l’assemblée territoriale… Ces deux projets sont encore loin de la concrétisation. Mais le gouvernement a décidé de « poursuivre le projet jusqu’au stade des études de conception ». « Ces nouvelles études permettront de définir un chiffrage plus détaillé du coût des deux projets d’aéroports en vue de préparer les appels d’offres pour la réalisation de ces deux plateformes », écrit le Pays.

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3 Commentaires

  1. Gourrat
    6 mars 2020 à 6h19 — Répondre

    Pourquoi toutes ces études alors que les pistes de hao et de bora bora sont déjà assez longues???

  2. Roussel
    6 mars 2020 à 13h10 — Répondre

    Parce qu’elles ne sont pas dans la direction souhaitée pour les vols internationaux. Et puis inutile d’ajouter des touristes à Bora qui est déjà dénaturée. Hao n’est pas dans la direction non plus des USA.

  3. Tahi
    14 mars 2020 à 15h32 — Répondre

    Y a déjà plus de dix qu’Oscar Temaru avait abordé cette idée, avec évidemment tout les aspects liés au développement économique (aériens, maritime ect…)
    Mais évidemment venant d’un indépendantiste cela ne vous paraissait évidement jamais viable…bref on a perdu 10 si ce n’est plus.

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