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Démissions massives à l’Institut Louis-Malardé

©Cédric Valax

A l’Institut Louis-Malardé, six cadres ont déposé leur démission pour, selon leurs propos, des « problèmes internes ». De son côté, le directeur de l’institut, Hervé Varet, affirme qu’il n’y a que deux démissions au lieu des six annoncées. Et l’un des démissionnaires est « coutumier du fait ». Le directeur se veut rassurant et confirme que tous seront remplacés afin que le service ne soit pas pénalisé.       

Plus rien ne va au sein de l’Institut Louis-Malardé. Selon nos informations, six cadres sur dix ont démissionné dont l’ancien directeur par intérim et actuel directeur adjoint, Pascal Ramounet, ainsi que trois biologistes. Parmi ces cadres, la pharmacienne doit aussi quitter le service dès la semaine prochaine. Toujours selon nos informations, ces problèmes relèvent d’une « situation complexe et de problèmes internes » mais les démissionnaires n’ont pas souhaité s’exprimer.

Plus tard dans la journée, le directeur de l’institut Louis Malardé, nommé en mars dernier, Hervé Varet est intervenu. Pour le directeur, ce mouvement de personnel n’est pas un problème. Il compare même l’institut à une « vieille maison » qui fêtera ses 70 ans l’an prochain et rajoute que « à Malardé on a des mouvements de personnel, des personnes qui arrivent ou qui partent c’est extrêmement classique ». Selon Hervé Varet, il y aurait eu sur les dix dernières années, beaucoup de mouvement de ce genre. En revanche il dément fermement le fait qu’il y ait six démissionnaires. Selon Hervé Varet seules deux personnes ont décidé de mettre fin à leur contrat. Le directeur se veut rassurant puisque des contacts ont déjà été établis avec d’autres personnes. « On a un vivier assez important » précise Hervé Varet.

Selon nos sources, le docteur Didier Musso, l’un des démissionnaire, serait « adepte de ce genre de pratique » puisque ce n’est pas la première fois qu’il dépose sa démission. Une information que confirme le directeur de l’institut Louis Malardé qui n’a pas souhaité s’attarder sur le sujet. Hervé Varet préfère aller de l’avant et s’occuper des projets de l’institut.

A la tête de l’institut depuis plus de trois mois, Hervé Varet avoue ne pas comprendre ce qui se passe au sein de cet établissement « moi je n’ai aucun problème avec le personnel et d’ailleurs mon bureau est toujours ouvert ». Il confie que « il y a peut-être des personnes qui sont embêtées par la façon dont je travaille mais je pense que ma façon est totalement normale, honnête et régulière ».

Contacté, le ministre de la Recherche, Tearii Alpha, -ministre de tutelle de l’institut- n’a pas souhaité répondre à nos question, indiquant n’être « au courant de rien ».

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5 Commentaires

  1. Teina
    26 juillet 2018 à 10h53 — Répondre

    Le DG actuel ex conseiller du VP, parachuté par l’ancienne ministre de la recherche doit nettoyer les parasites médicaux

  2. Ken et Barbie
    26 juillet 2018 à 17h27 — Répondre

    En fait plus rien ne va depuis le départ de l’Institut Pasteur (qui a été poussé ?) en 1999. Les différents directeurs, issus de la sphère politique, étaient plus préoccupés du calendrier électoral et de leur carrière que du bon fonctionnement de l’établissement en général et de la recherche en particulier. Le départ de Pascal Ramounet qui n’entend rien aux sciences et encore moins à la recherche, ne pourra qu’être une bouffée d’oxygène pour cet institut qui comporte certains talents, mais qui sont étouffés (et je reste correct) par des incompétents.

    • ULYSSE PETIT
      27 juillet 2018 à 15h17 — Répondre

      Il suffit de s’intérresser au nombre de publications scientifiques annuelles qui sont le seul étalon de l’activité scientifque pour se rendre compte que l’ILM n’a jamais été aussi performant que pendant les années 2015 à 2017.

      Ce sont des élements objectifs et vérifiables.

      Ken et Barbie devraient retourner jouer à la poupée plutôt que de s’immiscer dans les affaires des grandes personnes.

      D MUSSO , avec M CHINAIN dans une moindre mesure, est le seul chercheur de renommée internationale à l’ILM.

      S’il s’en va c’est qu’il doit y avoir de sacrés problèmes avec le parachuté, H VARET, informaticien de son état, sans aucune référence ni dans le domaine de la santé ni dans celui de la recherche, qui, pour ceux qui ont bonne mémoire a déjà sévi au service informatique de la Pf avant d’être débarqué en raison du climat insoutenable qu’il y avait créé.

      Le mêmes causes produisent les mêmes effets.

      Quoi que H VARET puisse affirmer c’est bien 6 cadres supérieurs sur 10 qui ont décidé, en l’espace de 3 mois, de quitter l’établissement, ce qui ne s’est jamais vu auparavant.

      « Le château était en flammes.
      Mais, à part ça, Madame la Marquise
      Tout va très bien, tout va très bien. »

  3. Didier Musso
    27 juillet 2018 à 10h07 — Répondre

    Je tiens à rectifier le contenu du message. J’ai été embauche comme directeur du Laboratoire de Biologie Médicale de l’ILM en juin 2010, fonctions que j’ai exercé sans interruption depuis cette date, et n’avoir jamais démissionné au préalable de mes fonctions. Dr Didier Musso

  4. RAMOUNET PASCAL
    27 juillet 2018 à 17h43 — Répondre

    Extrait de la dernière réunion du conseil scientifique (CS) de l’ILM, en 2016, présidée par le Pr Vincent MARÉCHAL, doyen de la Faculté de biologie de l’université Pierre et Marie Curie PARIS 6:

    « Le CS souhaite féliciter l’ensemble des personnels pour le bilan très positif de la période
    écoulée, en particulier ceux qui ont été impliqués dans le pôle « maladies émergentes ».
    L’ILM a aujourd’hui une visibilité internationale, avec trois axes d’excellence : surveillance et
    contrôle des arboviroses, lutte anti-vectorielle innovante et biotoxines marines. »

    55 articles scientifiques ont été publiés ou acceptés en 2016, chiffre jamais atteint auparavant, y compris à « l’époque pasteurienne »

    J’invite Ken et Barbie à continuer à jouer à la poupée.

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