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Démissions en masse au Civen

Bronca au Comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires (Civen). Lors d’une réunion du comité lundi à Paris, six des neuf membres ont démissionné à la suite de la récente modification de la loi Morin qui prive désormais le Civen de toute expertise scientifique sur les dossiers d’indemnisation. L’examen des dossiers polynésiens s’en trouve bloqué jusqu’à nouvel ordre.

C’est une exclusivité Radio 1. Lundi à Paris, la réunion du Comité d’indemnisation des victimes des essais nucléaires (Civen) a tourné court avec la démission groupée de six des neuf membres du comité. Pourquoi ? Parce que depuis la modification de la loi Morin d’indemnisation des victimes des essais nucléaires en février dernier et la suppression de la notion de « risque négligeable » d’irradiation des victimes, le comité composé de médecins spécialisés estime ne plus avoir aucune expertise scientifique à apporter sur les dossiers d’indemnisation.

Cette éventualité d’une démission massive, très lourde de conséquences, avait été évoquée en mars dernier sur Radio 1 par le président de l’Association des vétérans des essais nucléaires (Aven) Jean-Luc Sans. Les membres du Civen ont donc vraisemblablement attendu le dernier avis du Conseil d’Etat, rendu fin juin, confirmant l’applicabilité immédiate de la réforme de la loi Morin pour prendre leur décision.

Les dossiers d’indemnisation bloqués

La principale conséquence de cette démission massive des membres du Civen est le blocage des dossiers d’indemnisation des victimes des essais nucléaires, et donc des dossiers de Polynésiens. Paradoxalement, la nouvelle réforme de la loi Morin qui était destinée à favoriser les indemnisations n’a conduit, jusqu’à aujourd’hui, qu’à bloquer le processus. D’abord lorsque le Civen a attendu l’avis du Conseil d’Etat entre mars et juin, puis aujourd’hui avec la démission de ses membres.

De source proche du dossier, deux options s’offrent maintenant au gouvernement central. Soit il procède au remplacement des membres du Civen ; une procédure qui passera par une sélection des candidats et des arrêtés de nomination. Soit le gouvernement réunit les deux commissions créées par la loi Morin : la commission consultative de suivi des essais nucléaires et la commission créée en février dernier par la dernière modification de la loi Morin ; mais encore faudra-t-il nommer les membres de cette dernière commission.

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6 Commentaires

  1. secrétariat général
    18 juillet 2017 à 9h48 — Répondre

    « Exellent « travail de notre Député Maina Sage ……

  2. Teiva
    18 juillet 2017 à 9h57 — Répondre

    Bref, une usine à gaz, tant d’argent et d’énergie dépensés en vain pour brasser de l’air. La prochaine commissions sera pareille

  3. Pihahuna Teaiki
    18 juillet 2017 à 11h28 — Répondre

    Ah ces gouvernements français! Tout pour ne rien verser. Franchement, au lieu de faire semblant d’accepter de vouoir, il suffisait juste d’être franc en disant une bonne fois plur toute : » Non ! La France ne veut rien payer ! Voilà, au lieu de faire tout ce cinéma. Mais bon, c’est vrai, ça fait bouffer du monde, donc impossible d’arrêter aujourd’hui, de peur que pas mal de tout ce petit monde ne finisse par parler. Et donc, pas le choix, il faut continuer à faire croire que des solutions sont envisageables incessamment sous peu..bref. un vrai discours de politicien, quoi. Vide et mensonger.

  4. balou
    18 juillet 2017 à 18h09 — Répondre

    faut gagner du temps a tout prix, bientôt plus personne a indemniser…..

  5. 19 juillet 2017 à 21h25 — Répondre

    C’est une des stratégies déjà appliqué par l’Etat, faire de sorte de retarder le maximum pour ne rien indemniser, mais l’Etat le sait que derrière tous ça il y a les générations qui suit et là rien n’est fini, pour les espères il le sait très bien que génétiquement les enfants porteurs de la contamination, alors il vaudrait mieux qui démissionne, car ils ne sont plus cohérent dans leurs diagnostiques, la encore l’Etat joue le jeux fait retardé comme a l’ONU….

  6. TEIHO
    20 juillet 2017 à 21h58 — Répondre

    Lamentable,honteux!spécialiste en langue de bois,de faire semblant d’être à l’écoute tout en « se foutant de la gueule « des malades non reconnus du nucléaire français!avec tout l’argent gagné grace à ces essais nucléaires,eh ben,tout dans le déni et le sarcastique.BRAVO…

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