ACTUS LOCALESSOCIÉTÉ

Démographie : la population polynésienne a augmenté de 0,4% en 2019

La population de la Polynésie française comptait 278 400 personnes au 21 décembre 2019, selon l’ISPF. Soit 1 000 personnes de plus qu’à fin 2018, un accroissement de 0,4%. L’espérance de vie a progressé d’un an, pour les hommes comme pour les femmes.

En 2019, 3 540 enfants sont nés vivants de mères résidentes et 1 551 Polynésiens sont décédés. Le solde naturel, autrement dit la différence entre les naissances en vie et les décès sur l’année, est positif de 1 989 personnes. Cet accroissement naturel est en baisse depuis de nombreuses années. Ceci s’explique en premier lieu par une diminution de la natalité, puis par l’augmentation de la mortalité due au vieillissement de la population.

Par ailleurs, le solde migratoire entre les deux derniers recensements de 2012 et 2017 est déficitaire de 1 100 personnes par an ; par hypothèse, ce déficit annuel est prolongé sur 2019.

Une population polynésienne vieillissante

La population de la Polynésie française a augmenté de 45 400 personnes au cours des 20 dernières années ; elle était de 233 000 habitants au 31 décembre 1999, elle est de 278 400 en 2019.

Indépendamment de l’accroissement, la structure de la population se transforme, avec une baisse significative des plus jeunes au profit des plus âgés. La migration des jeunes entre 20 et 24 ans observée depuis 20 ans se poursuit. Elle est expliquée par les poursuites d’études et la recherche d’un premier emploi en métropole ou à l’étranger. La part des plus de 60 ans a doublé au cours des 20 dernières années, passant de 6,8% en 1999 à 13,3% en 2019. Dans le même temps, la part des jeunes de moins de 15 ans a perdu 10 points, passant de 31,2% à 21,6%.

Une baisse des naissances qui se poursuit, 1,7 enfant par femme

L’indice de fécondité s’établit en 2019 à 1,7 enfant par femme contre 1,9 en métropole. En 1999, il était de 2,6 enfants par femme.

La natalité baisse depuis plusieurs décennies ; en 30 ans, le nombre de naissances a diminué de 2 000 bébés, passant de 5 513 naissances en vie en 1989 à 3 540 en 2019. Sur une période plus courte, l’année 2019 compte 230 bébés de moins par rapport à 2018.

Si le nombre de femmes en âge de procréer est relativement stable sur la dernière décennie, après une augmentation importante depuis plus de 30 ans, l’âge moyen des mères à la naissance croît régulièrement depuis plusieurs décennies : il atteint 28,4 ans en 2019, il était de 26,0 ans en 1989. Entre 2018 et 2019 il est stable. Les grossesses « adolescentes » (mères de moins de 20 ans), ne représentent que 9,2% du total.

Le vieillissement de la population entraîne une hausse de la mortalité

La baisse du taux de mortalité a été observée jusqu’au début des années 2000. Mais depuis, la tendance est à la hausse. Sur la période 2015-2019 le taux de mortalité est de 549,8 décès pour 100 000 habitants. Au plus bas, sur la période 1999-2003, il était de 451,6.

La mortalité prématurée, c’est-à-dire avant 65 ans, est toujours légèrement en hausse depuis la période 2007-2011. Elle passe de 212,6 décès de personnes de moins de 65 ans pour 100 000 habitants du même âge à 229,4 sur la période 2015-2019.

Chez les femmes, les premières causes de mortalité prématurées sont les tumeurs ; dans l’ordre, le cancer du sein, puis du larynx, des bronches et du poumon. Viennent ensuite les maladies de l’appareil circulatoire, puis les « causes externes de blessures et empoisonnement » dont, principalement, les suicides et accidents de transport. Même classement chez les hommes, hormis bien sur les cancers du sein.

Un écart d’espérance de vie entre les femmes et les hommes de 3,4 ans

En 2019, l’espérance de vie à la naissance est de 78,5 ans pour les femmes et 75,1 ans pour les hommes. Entre 2018 et 2019, l’espérance de vie à la naissance des hommes a progressé d’un an et demi et celui des femmes est resté stable sur la même période.

En comparaison avec la France métropolitaine, l’espérance de vie à la naissance est de 4,6 ans moins élevée en Polynésie française pour les hommes et de 7,1 ans de moins pour les femmes.

Les mariages de plus en plus tardifs

En 2019, 1 130 mariages ont été célébrés en Polynésie française, soit 251 de moins qu’en 2018. Le « taux de nuptialité », est de 4,1 mariages pour 1 000 habitants (contre 3,4 en métropole), un taux qui oscille dans le temps et dont le dernier pic, à 5,9/1000, date de 2012.

L’âge au premier mariage continue de reculer rapidement, passant ainsi à 34,5 ans pour les femmes (soit + 0,6 an) et 37,5 ans pour les hommes (soit + 1 an).

Depuis la légalisation du mariage pour les couples de même sexe en Polynésie française, 97 mariages ont été célébrés. En 2019, 23 couples sont concernés, soit presque deux fois plus qu’en 2018. Après une hausse pour atteindre 17 mariages de couple de même sexe en 2016, une baisse avait été observée en 2017 et 2018 avec respectivement 8 et 12 mariages.

Avec communiqué ISPF.

 

Article précedent

Journal de 12:00, le 08/07/2020

Article suivant

Covid-19 : les "tests rapides" ne convainquent pas les autorités sanitaires

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

Démographie : la population polynésienne a augmenté de 0,4% en 2019