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Dengue : les services de santé sur le pied de guerre

© Vaite Urarii-Pambrun

Lutte contre la propagation de la dengue de type 2, dangerosité des insecticides, lâcher de moustiques mâles stérilisants… Les services du Pays ont tenu mardi à la direction de la santé une réunion de crise à l’issue de laquelle ils ont répondu aux principales questions posées depuis la découverte d’un cas de dengue de type 2 à Mahina.

Plusieurs services sanitaires du Pays se sont réunis mardi après-midi à la direction de la santé pour mettre en place une stratégie pour éviter la propagation de la dengue de type 2 au fenua. Parmi les mesures déjà prises, la responsable du bureau de veille sanitaire à la direction de la santé, taote Marine Giard, assure travailler en parfaite corrélation avec Air Calédonie qui « démoustique ses avions et distribue des flyers d’information à ses passagers (…) car ils sont à leur troisième année de dengue de type 2 ». La responsable du bureau de veille sanitaire sait que les passagers en provenance de la Nouvelle-Calédonie sont un risque pour le fenua, mais malheureusement la Polynésie « n’a pas les mêmes moyens que la Nouvelle Calédonie, on ne fait pas de suivi individuels des passagers ». Marine Giard estime par exemple que l’installation d’une caméra thermique à l’aéroport pour déceler les passagers malades, comme sur le Caillou, ne résoudra pas entièrement le problème.

Parmi les interrogations récurrentes depuis les pulvérisations d’insecticides de mardi matin, la question de la dangerosité de la « deltaméthrine » revient régulièrement. La responsable du centre d’hygiène et de salubrité publique, Glenda Mélix, affirme que le produit est inoffensif pour l’homme. Elle assure d’ailleurs que ce produit « est préconisé par l’OMS pour ce type de traitement et qu’il est utilisé dans les DOM et dans tous les Pays du monde ». Elle indique que cet insecticide est « efficace et tue rapidement les moustiques en vol ».

En revanche, elle explique que la Deltaméthrine est un insecticide et qu’il tue donc tous les insectes, et notamment les abeilles. Mais Glenda Mélix se veut rassurante et affirme que les apiculteurs ont été prévenus avant les épandages. Des dispositions seront donc prises, comme le calfeutrage des ruchers. Une procédure préconisée en 2014 par le service du développement rural et testé par ses vétérinaires. « Cela a fait ses preuves », affirme la responsable.

L’institut Malardé va lâcher des moustiques mâles stérilisant

L’expérience du lâcher de moustiques mâles stérilisant , qui s’est avéré positif sur l’atoll de Tetiaroa, a d’autant plus été évoqué mardi qu’une nouvelle épidémie menace le territoire. L’Institut Louis Malardé devrait réitérer l’opération cette année sur Tahiti, comme le confirme la responsable du centre d’hygiène et de salubrité publique, Glenda Mélix.

Précisons que les services de santé affirment que s’il n’y a pas de cas secondaire de dengue de type 2, l’alerte sera levée le 26 mars prochain.

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