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Des centaines de milliers de personnes ont marché pour le climat

© REUTERS

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CLIMAT – Des centaines de milliers de personnes ont manifesté dans le monde entier dimanche « pour le climat ». Le but : faire pression sur le sommet de l’ONU de mardi consacré au changement climatique.

A 48 heures d’un sommet international consacré au réchauffement climatique, des centaines de milliers de personnes ont manifesté dans le monde entier dimanche « pour le climat ». Des rassemblements étaient organisés, notamment à Londres, Berlin, Amsterdam, Paris, Stockholm, Rome, Madrid, New Delhi, Melbourne ou Rio de Janeiro. Au total, selon les organisateurs, plus de 2.700 événements étaient prévus dans 158 pays pour tenter de peser sur le sommet qui ouvrira mardi.

Près de 5.000 personnes à Paris. Quelque 4.800 personnes, selon la police, étaient venus participer à cette marche pour le climat à Paris, parmi lesquelles des personnalités comme la navigatrice Catherine Chabaud, la patronne des Verts Emmanuelle Cosse, l’ancienne ministre écologiste Cécile Duflot, l’ex-coprésident du Parti de gauche Jean-Luc Mélenchon, ou encore le chanteur Patrice.

« Ne nous résignons pas ». Nicolas Hulot, envoyé spécial du président de la République pour la protection de la planète, a pris la parole sur une scène installée devant l’Hôtel de ville, sur laquelle figurait la banderole « Paris marche pour le climat ». « Hier, on pouvait dire qu’on ne savait pas. Aujourd’hui, on sait. Le changement (climatique) est déjà en marche », a notamment déclaré Nicolas Hulot. « Malgré les scepticismes, ne nous résignons pas et votre présence redonne de l’espoir au moment où les chefs d’Etat se retrouvent à New York.

>> LIRE AUSSI – Nicolas Hulot : « La pollution atmosphérique tue 7 millions de personnes par an, selon l’OMS »

Un signal envoyé avant le sommet de New-York. Plus de 120 chefs d’Etat et de gouvernement sont attendus mardi à New York pour un sommet de l’ONU visant à donner un nouvel élan aux négociations internationales sur le réchauffement climatique, cinq ans après l’échec de la conférence de Copenhague. Samedi, à l’issue d’un entretien avec des représentants des principales ONG engagées dans les enjeux climatiques, François Hollande a réaffirmé l’engagement de la France « pour obtenir l’accord universel sur le climat dont la communauté internationale a besoin de façon urgente ». La France doit accueillir la prochaine conférence mondiale sur le climat fin 2015. L’objectif reste de contenir le réchauffement climatique sous la barre des 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle.  

« Si le climat était une banque, ils l’auraient déjà sauvé ». « Urgence climatique », « Transition énergétique » figuraient parmi les principaux slogans entendus au cours de la manifestation parisienne. Beaucoup arboraient sur la poitrine des autocollants en forme de cœur vert. A Bordeaux, 600 à 700 personnes, selon une estimation de l’AFP, ont participé à la marche dans une atmosphère joyeuse et moqueuse, avec des panneaux indiquant par exemple : « Si le climat était une banque, ils l’auraient déjà sauvé ». A Lyon comme à Lyon, la marche a rassemblé environ plusieurs centaines de personnes, selon l’AFP.  



Des dizaines de milliers de personnes à Londres.
De nombreuses manifestations étaient organisées dans le monde ce dimanche à l’appel d’une nuée d’ONG. Plusieurs dizaines de milliers de personnes ont ainsi défilé dans les rues de Londres. Parmi les manifestants figuraient des victimes des inondations en Angleterre l’hiver passé, ainsi que l’actrice britannique Emma Thompson, qui revient d’une expédition en Arctique avec Greenpeace pour dénoncer la fonte des glaces.

A New-York, une marche « historique ». Avec fanfares et fleurs géantes, des dizaines de milliers de personnes, célébrités, hommes politiques, militants, étudiants ou Américains ordinaires, ont convergé dimanche à New York à l’occasion de cette marche qualifiée d' »historique ». L’acteur Leonardo DiCaprio, tout juste nommé « messager de la paix » de l’ONU, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, l’ancien vice-président américain Al Gore et le maire de New York Bill de Blasio devaient participer à la marche, ainsi que le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius et la ministre de l’Ecologie Ségolène Royal.

Source : Europe 1

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2 Commentaires

  1. Mireille Bernard
    22 septembre 2014 à 20h14 — Répondre

    Cependant, ne laissons pas croire que l'énergie la plus pollueuse sur le long terme soit la solution au G.E.S. Si la France instaure cette idée, c'est pour tenter de vendre ses centrales nucléaires aux pays les plus naïfs!
    Après Tchernobyl et maintenant Fukushima qui est toujours "handicapé" par l'accident nucléaire survenu il y a plus de 3 ans (et pour lequel l'accident n'est pas terminé), les physiciens nucléaires tels Bernard LAPONCHE, Benjamin DESSUS et d'autres encore, renoncent à promouvoir cette énergie. Ils ont "changé" leur fusil d'épaule, comprenant les dangers irréversibles causés l'énergie nucléaire.

  2. Mireille Bernard
    22 septembre 2014 à 21h04 — Répondre

    Bernie O'bin oui, bien sur Bernie, merci pour cette rectification et aussi Incidents

    La compagnie d'électricité japonaise TEPCO a indiqué qu'il était possible qu'en 1978, l'une des barres de combustible nucléaire soit tombée dans le cœur d'un réacteur de l'unité no 3 de la centrale, ce qui pourrait avoir provoqué une réaction de fission nucléaire spontanée ayant atteint un stade critique24.
    Gestion de la sûreté par l'opérateur

    Un scandale qui éclate en 2002 révèle que TEPCO a, durant les années 1980 et 1990, falsifié une trentaine de rapports d'inspection constatant des fissures ou des corrosions sur les enveloppes des réacteurs dont ceux de la centrale de Fukushima. La direction de TEPCO doit démissionner et plusieurs réacteurs sont alors fermés25,26. En 2007, on apprend que TEPCO a en fait dissimulé 199 incidents entre 1984 et 200227.

    Dans un rapport remis le 28 février 2011 à l'Agence japonaise de sûreté nucléaire, TEPCO admet avoir de nouveau falsifié plusieurs rapports d'inspection: elle n'a en réalité pas contrôlé trente-trois éléments des six réacteurs de Fukushima-Daiichi. Parmi ceux-ci figurent un moteur et un générateur électrique d'appoint pour le réacteur no 1, ainsi qu'un tableau électrique qui n'avait pas été vérifié depuis 11 ans28,29,30.

    Le 31 mars, le Wall Street Journal révèle que les plans de gestion d'urgence de TEPCO, quoique conformes à la législation japonaise, ne correspondent qu'à des incident mineurs, ce qui n'a pas permis à l'opérateur de réagir efficacement durant les premiers jours de la crise. Interrogé sur cette question, un porte-parole de l'Agence japonaise de sûreté nucléaire déclare : « Nous sommes douloureusement conscients que ces plans étaient insuffisants »3
    Rappelons que le Japon fonctionne avec 0 réacteur depuis plus d'un an, protocole de sureté.

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