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Des exercices pour coordonner le sauvetage en mer

La fédération d’entraide polynésienne de sauvetage en mer (FEPSM), le centre des métiers de la mer de Polynésie (CMM) et les services de l’Etat en mer ont organisé mercredi matin un exercice grandeur nature : SAREX 2018. Une vingtaine de personnes ont été mobilisées pour cet exercice qui s’inscrit dans la formation des stagiaires du CMM. Pour la FEPSM et le JRCC, c’est l’occasion de pratiquer leur coordination sur ce type d’action.

Mercredi matin dans le chenal de Faa’a, un navire avec six membres d’équipages a demandé une assistance médicale au JRCC. Le bateau a heurté un objet et l’un des marins est grièvement blessé à la tête… Il s’agissait en fait d’un exercice organisé par la fédération d’entraide polynésienne de sauvetage en mer et le centre des métiers de la mer de Polynésie. Le tout coordonné par les services de l’Etat en mer. Sur le navire en détresse, des stagiaires du CMM, des marins professionnels donc, qui ont démarré leur formation de mise à niveau la veille. Contrairement au reste des intervenants, ils n’avaient pas été prévenus. C’est tout l’intérêt de l’exercice pour le directeur du centre des métiers de la mer, François Voirin.

Deuxième mise en situation. Le navire est maintenant victime d’une voie d’eau et fait donc une demande d’assistance à navire en difficulté. Deux autres marins ont été blessés en tentant d’intervenir sur la voie d’eau. Mais avant toute intervention sur le navire, il faut évacuer le marin gravement blessé. L’hélicoptère Dauphin est alors engagé pour hélitreuiller le blessé vers l’hôpital du Taaone.

Une fois le marin blessé sécurisé, l’équipage a décidé d’abandonner le navire et de se réfugier sur un canot de sauvetage. C’est maintenant aux sauveteurs bénévoles de la FEPSM, et particulièrement ceux de Vaitupa, d’intervenir. Les 387 bénévoles réalisent la moitié des interventions en mer chaque année. Ce genre d’exercice est un moyen de se rendre compte des limites de leur action et de leur compétence, comme l’explique le nouveau président de la FEPSM, Vetearii Flohr.

L’année dernière, les services de l’Etat, conjointement avec la FEPSM, ont réalisé 400 opérations. Pour le nouveau directeur de cabinet du haut-commissaire, Christophe Deschamps, ces exercices en conditions réelles sont le meilleur moyen pour régler la coordination.

Depuis le début de l’année, 12 personnes sont décédées et 3 ont disparu en mer. En comparaison, il y avait eu 11 décès et 1 disparition en 2016. Et si ces exercices sont médiatisés c’est aussi pour rappeler les réflexes à avoir avant de partir en mer : vérifier la météo, prévenir de son départ et de sa destination, avoir tous les équipements de sécurité à bord et vérifier le fonctionnement de son moteur.



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