ACTUS LOCALESJUSTICE

Deux complices au deuxième « chimiste » de Tautira

© Radio 1

Le procureur Hervé Leroy a livré lundi les détails du démantèlement du second laboratoire d’Ice découvert jeudi dernier à Tautira. Son propriétaire, un homme de 40 ans, assure qu’il ne vendait pas l’Ice qu’il fabriquait, mais qu’il la consommait…

Le procureur de la République, Hervé Leroy, a tenu un point presse lundi après-midi au sujet du démantèlement d’un second laboratoire d’Ice la semaine dernière à Tautira. Selon les informations du magistrat, les gendarmes de la brigade de Taravao étaient à la recherche de paka à la Presqu’île, jeudi dernier, lorsqu’ils ont découvert plusieurs pieds dans une propriété de Tautira. A l’intérieur de la maison, les militaires sont alors tombés sur du matériel servant à fabriquer de l’Ice !

Le quadragénaire qui occupait la maison n’a pas été arrêté jeudi soir. Selon le procureur, il s’est rendu dès vendredi dans les locaux enquêteurs de la section de recherche et de la brigade de recherche de Papeete, chargés de l’enquête. Placé en garde à vue, le « chimiste » a reconnu « avoir ouvert ce laboratoire à la fin de l’année 2017 après avoir consulté sur Internet des sites exposant la méthode pour confectionner de l’Ice ». Un laboratoire qu’il n’a pas monté tout seul : « il expliquait s’être adjoint le concours de deux autres individus, lesquels finançaient son activité clandestine de « chimiste » et l’aidaient dans le processus de fabrication ».  Le « chimiste », décrit comme « toxicomane à l’Ice et au paka » par le procureur, a indiqué qu’il ne vendait pas sa production mais la consommait.

Le propriétaire du labo doit être présenté lundi après-midi à un juge d’instruction « qui se chargera de poursuivre l’enquête sur les faits de fabrication illicite de stupéfiants, infractions à la législation sur les stupéfiants, usage de stupéfiants et association de malfaiteurs en vue de commettre ces délits ». Le procureur a annoncé qu’il demanderait le placement en détention provisoire. « Les auteurs de fabrication de stupéfiants sont passibles de la cour d’assises et encourent une peine de 20 ans de réclusion criminelle » a rappelé Hervé Leroy.

Article précedent

L’affaire des trois mules de l’aéroport à la barre

Article suivant

La dengue de type 2 réapparaît à Mahina

1 Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

Deux complices au deuxième « chimiste » de Tautira