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Deux textes pour développer, professionnaliser et structurer l’artisanat

Deux textes concernant l’artisanat traditionnel ont également été adoptés ce jeudi à l’assemblée de la Polynésie française. Le premier créé un statut de l’artisan qui lui permettra d’être exonéré de la patente, et le second créé un programme d’aides au développement du secteur.

En plus de la réforme de la gouvernance de la PSG et de celle de la fiscalité, deux textes étaient soumis au vote des représentants de l’assemblée ce jeudi, concernant l’artisanat traditionnel. Avec le premier, le Pays créé un statut de l’artisan traditionnel afin d’accompagner la professionnalisation du secteur. Deux qualités peuvent être attribuées : celle d’artisan traditionnel de Polynésie française et celle de maître artisan traditionnel de Polynésie française. Pour devenir artisan traditionnel, il faut en faire la demande auprès du Service de l’artisanat traditionnel et quand les conditions sont remplies, le demandeur obtient une carte pour cinq ans. La qualité de « maître » est attribuée par arrêté du président de la Polynésie française, sur proposition du ministre en charge de l’Artisanat traditionnel, après avis de la commission consultative de l’artisanat traditionnel. La carte délivrée est également d’une durée de cinq ans. Ces cartes professionnelles permettent notamment aux artisans d’être exonérés de la contribution des patentes mais également de les professionnaliser et de mieux structurer la filière.

Le deuxième texte portait création d’un programme d’aides au développement du secteur de l’artisanat traditionnel de Polynésie française. Plusieurs dispositifs sont prévus : le premier concerne l’installation de futurs artisans qui pourront bénéficier de formations et d’aides financières pour l’achat de matériel et la participation à deux salons. Le second et le troisième concernent les artisans qui possèderont leur carte professionnelle pour des aides à la formation, aux achats de matières premières, à l’accès à des manifestations, etc. Le quatrième prévoit des aides aux associations d’artisans traditionnels dans le cadre d’un programme annuel associatif. Et enfin le cinquième a trait aux aides aux associations artisanales ou autres, entreprises et autres personnes morales de droit privé pour des opérations ponctuelles en lien avec le secteur de l’artisanat traditionnel de Polynésie française.

Un dispositif de développement d’activités d’artisanat traditionnel (DAAT), largement inspiré de l’ICRA (Insertion par la création ou la reprise d’activité), est créé en plus pour les futurs artisans qui créent ou reprennent une activité artisanale.

Les deux textes ont été adoptés par 54 voix pour.

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