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Dix-huit ans de réclusion pour le meurtre de sa femme enceinte

L’homme de 48 ans qui avait mortellement poignardé sa femme enceinte d’un autre homme en juillet 2017 a été condamné vendredi soir à 18 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises de Papeete. Dans la matinée, la cour avait entendu le témoignage glaçant et précis du fils cadet du couple témoin du meurtre. En revanche, la cour n’a pas réussi à obtenir des réponses claires de l’accusé.

Jeudi et vendredi, la cour d’assises de Papeete a jugé l’homme de 48 ans qui avait mortellement poignardé de cinq coups de couteau sa femme enceinte d’un autre homme en juillet 2017 à Paea. Au deuxième jour du procès, la cour a entendu le témoignage du fils cadet du couple qui avait assisté à l’agression. Un témoignage recueilli et filmé à l’époque par les enquêteurs.

Le petit garçon de 12 ans y explique avec ses mots d’enfants que les disputes étaient fréquentes depuis que son père avait découvert la liaison de sa mère : « Papa il était fâché contre tout le monde ». « Quand je me suis réveillé j’ai vu mon papa, il était avec un couteau sous la gorge et il disait ‘est-ce que tu veux mourir’ » raconte le garçon avant d’expliquer comment il a tenté de désarmer son père en lui portant quelques coups de pieds. Dans son témoignage, le petit garçon indique avoir « peur de mon papa, il a tué ma mère ». Des mots qui ont laissé l’accusé impassible.

30 ans de réclusion requis

L’accusé a d’ailleurs également été entendu vendredi matin avec beaucoup de difficultés. Cet homme de 48 ans, souffrant de graves problèmes d’audition et d’élocution, a eu beaucoup de mal à répondre aux questions posées par la présidente de la cour d’assises. L’homme a indiqué que les absences répétées de sa femme lui avait permis de découvrir la liaison qu’elle entretenait. Le mari est allé jusqu’à proposer un « arrangement » à l’amant de sa femme pour la partager…

Mais il a été impossible pour la cour de savoir ce qui avait déclenché la violence de l’accusé le jour du drame. Impossible de comprendre s’il savait que sa femme était enceinte. Ou encore de connaître les propos tenus par l’accusé à sa femme au moment de la poignarder. L’homme a finalement tout de même reconnu avoir déclaré à son fils, plusieurs jours avant le drame, qu’il allait « piquer maman ».

En fin d’après-midi, les jurés de la cour d’assises l’ont condamné à 18 ans de réclusion criminelle. Bien en dessous des réquisitions de l’avocat général qui avait demandé 30 ans de réclusion.

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