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Déluge d'accusations sexuelles contre Donald Trump, qui dénonce un complot

Washington (AFP) – Deux nouvelles femmes ont accusé vendredi Donald Trump de les avoir embrassées ou touchées sans leur consentement, ce que le candidat républicain nie en bloc, dénonçant un complot politico-médiatique international.

Au moment où Donald Trump s’exprimait lors d’un meeting vendredi après-midi, une ancienne participante de son émission « The Apprentice », Summer Zervos, l’accusait lors d’une conférence de presse de l’avoir embrassée sans consentement en 2007 et de l’avoir un autre jour entraînée dans sa chambre d’hôtel après lui avoir touché les seins.

Dans cette émission de télé-réalité à succès, présentée jusqu’en 2015 par Donald Trump, les participants concourent pour décrocher un emploi auprès de l’homme d’affaires.

Quelques heures plus tôt, Kristin Anderson a raconté au Washington Post qu’au début des années 1990, dans un club de New York, Donald Trump avait touché son vagin à travers ses sous-vêtements en mettant sa main sous sa jupe.

Chaque jour libère ainsi la parole de femmes accusant le promoteur immobilier de les avoir agressées sexuellement, depuis l’exhumation vendredi dernier d’une vidéo accablante de 2005.

« Mensonges, mensonges, mensonges », a déclaré Donald Trump vendredi à Greensboro, en Caroline du Nord.

« C’est une menteuse », a dit Donald Trump de l’ancienne journaliste du magazine People qui a raconté mercredi avoir été embrassée de force en 2005. « Si cela s’était produit, elle l’aurait écrit » à l’époque, a-t-il affirmé.

Quant à Jessica Leeds, qui l’a accusé dans le New York Times de l’avoir pelotée dans un avion dans les années 1980: « je vais vous dire, elle ne serait pas mon premier choix ».

Le milliardaire dénonce une collusion des médias et de l’équipe Clinton. « Toute cette élection est truquée. Ces mensonges répandus par les médias sans preuve sont en train d’empoisonner l’esprit de l’électorat », a-t-il dit.

Et il a désigné l’un des actionnaires du New York Times, l’homme d’affaires Carlos Slim, comme l’un des comploteurs: « Carlos Slim vient du Mexique. Il a donné des millions de dollars aux Clinton et à leur organisation », a-t-il déclaré, en faisant référence aux dons du milliardaire mexicain à la Fondation Clinton.

« Slim ne le connaît pas, même de vue, et il ne s’intéresse pas le moins du monde à sa vie privée », a déclaré à l’AFP Arturo Elias, gendre de Carlos Slim et porte-parole.

– Trump attaque Obama –

Dans un communiqué, Donald Trump a nié avoir jamais rencontré Mme Zervos dans un hôtel, ou « l’avoir saluée de façon déplacée il y a dix ans ».

« Ce n’est pas le genre de personne que je suis, et ce n’est pas la façon dont j’ai mené ma vie », poursuit le candidat, en affirmant que la femme l’avait contacté en avril pour demander qu’il visite son restaurant en Californie.

Dénonçant un acharnement médiatique, il a annoncé qu’il s’adresserait au pays directement et « d’une façon plus personnelle » dans les prochains jours, pour présenter ses idées sur l’emploi et la lutte contre « le terrorisme islamique radical ».

« L’Amérique vaut mieux que cela », a estimé Hillary Clinton, s’exprimant lors d’une réception de levée de fonds à Seattle, tandis que sa porte-parole Jennifer Palmieri déplorait que Donald Trump épouse des thèses conspirationnistes.

La véritable tête d’affiche du camp démocrate pour vendredi était en fait le président Barack Obama, qui a de nouveau appelé à rejeter le républicain lors d’un meeting de soutien à Hillary Clinton.

« Le savoir-vivre est en jeu dans cette élection. La tolérance est en jeu. La courtoisie est en jeu. L’honnêteté est en jeu. L’égalité est en jeu. La bienveillance est en jeu », a déclaré M. Obama à Cleveland, dans l’Ohio (nord).

Donald Trump « salue l’ingérence des Russes dans notre processus électoral, et suggère maintenant que si la campagne ne se déroule pas comme il l’entend, ce n’est pas à cause de ce qu’il a dit, mais parce que l’élection est truquée et que c’est une imposture. Vous savez, certains pays fonctionnent comme ça, et ce sont des tyrannies qui pratiquent l’oppression », a souligné M. Obama.

Ces attaques ont provoqué de la part du milliardaire une furieuse réaction.

« Pourquoi est-ce qu’une femme ne vient pas dire sur lui les mêmes choses fausses qu’on dit sur moi? » a lancé Donald Trump à ses supporteurs.

« Obama est un incompétent », a-t-il ensuite répété.

Donald Trump en meeting, le 13 octobre 2016 à Cincinnati, dans l'Ohio. © AFP

© AFP David Kohl
Donald Trump en meeting, le 13 octobre 2016 à Cincinnati, dans l’Ohio

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