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Dopage: 3 médaillées d'or chinoises des JO-2008 en haltérophilie disqualifiées

Lausanne (AFP) – Trois médaillées d’or chinoises en haltérophilie aux jeux Olympiques de Pékin en 2008 ont été disqualifiées pour dopage à la suite de nouvelles analyses d’échantillons prélevés à l’époque, a annoncé jeudi le Comité international olympique(CIO).

Lei Cao, titrée en 75 kg, Xiexia Chen, en 48 kg, et Chunhong Liu, en 69 kg, devront rendre leur médaille d’or dans un sport, l’haltérophilie, qui représente plus de la moitié de la centaine de nouveaux cas de dopage annoncés depuis plusieurs mois par le CIO.

Les trois haltérophiles chinoises ont été disqualifiées en raison de la présence dans leurs échantillons d’un stéroïde anabolisant, le GHRP-2, a précisé le CIO.

Le CIO a rendu publique jeudi une liste de 8 nouveaux sportifs disqualifiés pour dopage, dont une seule autre médaillée, l’athlète bélarusse Nadzeya Ostapchuk, positive au sturinabol (stéroïde) et qui avait décroché le bronze au lancer de poids toujours en 2008 à Pékin.

Elle avait depuis lors progressé d’un rang au classement, après la disqualification aussi pour dopage de la médaillée d’argent, une autre Bélarusse, Natallia Mikhnevich.

– Montebrun bronzée 8 ans après –

Une autre athlète de ce pays, Darya Pchelnik, 4e au lancer du marteau à Pékin-2008 passée 3e après la disqualification d’une autre compatriote, la médaillée d’or Aksana Miankova, pour dopage, a également été disqualifiée. 

Cela devrait permettre à la Française Manuela Montebrun, initialement 5e de ce concours, de monter sur le podium et décrocher sa première médaille olympique avec huit ans de retard.

Le CIO a d’autre part disqualifié jeudi trois autres haltérophiles (une Turque, un Azerbaïdjanais et un Arménien), cette fois lors des JO de Londres-2012.

Ces disqualifications interviennent à la suite de nouvelles analyses d’échantillons prélevés lors de JO de Pékin et Londres.

Le nom des athlètes qui vont récupérer les médailles n’a pas été annoncé par le CIO. 

Au total, sur les Jeux de Pékin 2008 et de Londres 2012, le CIO a déjà fait réanalyser 1.243 échantillons grâce à des méthodes scientifiques qui ont évolué depuis et sur la base d’informations ciblées recueillies depuis l’été 2015.

Début décembre, Richard Budgett, le directeur médical du CIO, avait indiqué s’attendre à « de nombreux nouveaux cas » de dopage, révélés par le programme de réanalyse d’échantillons prélevés aux JO de Londres-2012.

Fin décembre, le nombre total de résultats positifs confirmés par réanalyse en 2016 s’élevait à 101.

Alors que l’haltérophilie arrive largement en tête au nombre de nouveaux cas positifs, devant l’athlétisme, puis la lutte et le cyclisme, le CIO tiendra en partie compte de ces résultats lors de la révision en avril prochain du programme des JO d’été.

Interrogé début décembre pour savoir si la présence de l’haltérophilie dans le programme olympique était menacée, Thomas Bach, le président de l’instance, était resté prudent. « Nous allons devoir regarder les résultats en détails, mettre en relation chaque sport avec chaque pays et voir si c’est un problème propre à chaque pays. Et nous étudierons la situation avec l’Agence mondiale antidopage ».

A la suite de la publication le 9 décembre de la version finale du rapport McLaren sur le dopage « d’Etat » en Russie, le CIO avait indiqué que 28 sportifs russes qui avaient participé aux JO d’hiver de Sotchi en 2014 faisaient l’objet d’une procédure disciplinaire ouverte par le CIO.

La Chinoise Cao Lei avec sa médaille d'or en 75 kg, le 15 août 2008 lors des Jeux de Pékin. © AFP

© AFP/Archives JUNG YEON-JE
La Chinoise Cao Lei avec sa médaille d’or en 75 kg, le 15 août 2008 lors des Jeux de Pékin

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